L'histoire :
Passionné de cerfs-volants, Charles participe à un festival sur la plage de Sao Paulo, au Brésil. Subitement, un vent puissant l’emporte haut dans le ciel, sous le regard ébahi des autres concurrents. Après avoir dérivé quelques temps, il atterrit de nuit, au milieu d’une fête foraine. Devenu l’attraction de la soirée pour la petite communauté, il est pris en charge par Lyzie, la première personne à lui avoir parlé. C’est seulement le lendemain, que Charles se rend compte de l’étrangeté du lieu où il est tombé. Cette région est habitée par des gens qui ne connaissent ni l’électricité ni la géographie : Sao Paulo ne leur dit rien. Quelques temps plus tard, Charles rencontre des personnages mi-hommes mi-bêtes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsqu’on parle de Vink, il faut en général l’aborder sous l’angle de son graphisme particulier. Maître de l’aquarelle dans le 9e art, il surprend à chaque page par la clarté et la fraîcheur de ses planches. Dans Le passager, il ajoute à la qualité de son dessin un travail conséquent de documentation sur les paysages, les arbres et les fleurs ainsi que sur la couleur, conséquence directe d’un voyage à la Réunion. On rêve de se coucher dans ses prairies. On aimerait se balader dans sa forêt. Seule bizarrerie, les personnages sont tous représentés dans un style très caricatural : un petit corps surmonté d’une grosse tête. Peut-être ce choix trouve t-il sa raison d’être dans le renfort visuel du coté fantastique du scénario. Car l’histoire de Vink est à l’image de son dessin. Le passager nous baigne dans un monde doux et étonnant, pleins de surprises et de mystères. Imaginez... un monde qui s’éclaire à la pierre, et où de petites mouches lavent les dents des humains ! Passé la mauvaise impression laissée par l’apparence des personnages, on se laisse donc entraîner sans peine dans cet univers envoûtant.