L'histoire :
Lors de sa détention sur la planète Pénitence 4, Jason a été transformé en monstre velu et sanguinaire. Avidement recherché par tout ce que la galaxie compte de mercenaires, chasseurs ou soldats, il a finalement été capturé par maître Thénar, son propre cousin. Thénar « le boucher » lui a rendu sa forme humaine et tente maintenant de le rallier à sa puissante caste des marchands. Car Jason est un Gambit, un « passeur des étoiles », le mutant le plus prisé de la galaxie. Ce statut lui procure une certaine aura et serait à même d’asseoir le pouvoir de qui saurait l’utiliser. Mais le commandeur en personnne veut le récupérer et a envoyé l’armée fédérale à sa poursuite. A sa tête, la charmante capitaine Maï parvient à négocier le transbordement de Jason à bord de sa flotte afin de le ramener sur Kentron. Cela arrange bien Jason qui n’a aucune confiance en son fourbe et brutal cousin. D’autant plus qu’une fois à bord d’un vaisseau fédéral, Maï lui rend visite dans sa cellule et tombe dans ses bras…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Saga familiale, flotte fédérale, mercenaires mercantiles, pouvoirs surhumains… Le passeur des étoiles a la carrure d’un space opéra digne de Star Wars. Pourtant, ce second album, moins réussi que le premier tome, a tendance à tourner en rond et à se noyer dans la course à la possession de Jason le Gambit. Ce dernier passe de Thénar à Maï, puis de Maï à une poignée de mercenaires embusqués. Il est ensuite racheté aux enchères par Maï, mais s’évade et retourne chez les mercenaires, qui le refilent finalement à maître Thénar… On a bien compris que ce héros est la proie de toutes les convoitises mais on ignore encore ce qui en fait sa valeur. Le scénario de Sofia a tendance à se perdre dans ces tractations diverses et à oublier au passage l’action et l’aventure cosmique. Le dessin de Frasier et Jewel est toujours aussi inégal que dans le précédent volume. Certains décors particulièrement soignés sont gâchés par des cases secondaires parfois complètement bâclées. Le résultat satisfera tout de même les amateurs du genre.