L'histoire :
En décembre 1938, Isidore Hogier, directeur d'une station de radio en Belgique, est prévenu qu'une taupe à la solde des allemands a infiltré le réseau Madou, un service de contre-espionnage américain qu'il est en charge d'administrer. Pour « enfumer la taupe », Isidore peut compter sur son jeune voisin, l'intrépide Thierry Laudacieux, un féru de Bande Dessinée qui va l'aider, avec toute la fougue de son jeune âge. Mais il faut faire vite, car plus le temps passe, plus les Allemands disposent d'informations capitales. Les pistes mènent peu à peu à un couple : une jeune femme mystérieuse et un auteur de Bande Dessinée, dont Thierry suit avidement les publications hebdomadaires...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hommage appuyé à la ligne claire, Le réseau Madou est réédité quelque 35 ans (!) après sa première édition chez Casterman, dans la regrettée collection (à suivre). Cette réédition ravira sans doute les fans de ligne claire, les autres passeront leurs chemin tant l'ouvrage est plat et sans saveur. L'intrigue est rachitique et sert principalement à mettre en avant les différents clins d’œil aux grands maîtres du 9ème Art, ainsi qu'au Bruxelles des années 40. Les personnages très archétypaux et les dialogues au lexique suranné sont également là pour appuyer l'hommage aux Bandes Dessinées « à papa ». Les cases en aplats de couleur quasi-monochromes donnent une lecture malheureusement très laborieuse et on arrive à la fin de l'intrigue (prévisible) avec un soupir de soulagement. Certain pourront trouver touchant ce côté « aventures de Rouletabille », et peut-être s'amuseront-ils à reconnaître les multiples références à la Bande Dessinée franco-belge classique ; mais pour les autres, l'exercice s’avérera, à la longue, un peu vain. Le supplément de fin, qui relate la genèse de l'ouvrage et l'histoire de Bruxelles pendant la seconde guerre mondiale, est le seul intérêt véritable de ce livre.