L'histoire :
À bord d’un vaisseau interstellaire du nom de « Thucydide », un groupe d’étudiants et leur professeur explorent une galaxie inconnue, lorsqu’ils perdent le contrôle et se retrouvent prisonnier d’une « thrombose » qui leur fait traverser un vortex. Ce phénomène – jusque-là purement théorique – affecte la structure de l’espace et du temps et provoquerait la désintégration de tout corps qui tenterait de traverser l’horizon d’une étoile. Pourtant, contre toute attente, le vaisseau et l’équipage survivent à la traversée et le Thucydide finit sa course en s’écrasant sur la surface d’une planète au cœur même de l’étoile ! Bloqués sur place à cause des dommages reçus par le vaisseau, les étudiants décident de réveiller leur professeur. Son âge très avancé réclame une régénération lente et régulière, via des cures de sommeil. Après un rapport complet sur les derniers événements et l’état du Thucydide, l’équipe en conclut que le problème principal pour repartir sera de trouver l’énergie nécessaire pour redécoller. Or, il semblerait qu’une structure artificielle présente sur cette planète inconnue posséderait l’énergie nécessaire. L’équipe décide donc d'aller en reconnaissance. Rapidement, elle tombe sur un temple archaïque. Reste à savoir si cet édifice a été bâti par une tribu primitive très ancienne ou une civilisation plus récente qui aurait régressé avec le temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle série de science-fiction, Richard Marazano nous propulse dans un futur fort fort lointain, une époque où la science a évolué et permet les voyages dans le temps ainsi que la reconnaissance des civilisations extraterrestres. Dans cet univers futuriste, le scénariste nous présente à un groupe d’étudiants qui va se retrouver victime d’une singularité et d’un phénomène qui n’existait jusqu’à présent qu’en théorie. Échoué sur une planète inconnue, le groupe va alors visiter un étrange temple semblant dater d’une ère très ancienne et primitive. Impossible de ne pas penser à l’œuvre de Howard Phillips Lovecraft et son mythique Cthulhu à la lecture de cette très agréable première partie. Au-delà des termes spatiaux parfois techniques et compliqués utilisés dans la série, l’aventure met parfaitement en place les personnages principaux, ainsi que l’univers futuriste dans lequel ils évoluent. On sent une grande richesse, qui promet de belles choses pour la suite de la série. Enfin, sans en dévoiler la teneur, la conclusion est également aussi agréable que surprenante. Aux dessins et couleurs de cette série mystique et spatiale, on retrouve l’illustrateur allemand Ingo Römling. Dessinateur de la série comics Star Wars rebels et plus récemment de l’excellent Malcolm Max, l’artiste use d’un trait semi-réaliste soignés et très efficaces quoiqu’un peu (trop) sombre parfois. Ça reste néanmoins très plaisant et assez diversifié, malgré le récit majoritairement en huit clos. Ce tout bon premier tome donne envie de découvrir la suite…