L'histoire :
Myéline recherche des jeunes fées pour une mission bien précise. Pour cela, elle se rend à l'école des fées. Elle doit suivre un parcours semé d'embûches : le pont des étourdis, le marigot des retenues, la rivière des lacunes et le canal des devoirs bien faits. Elle y rencontre Erudith, la directrice de l'école. La directrice lui fait alors visiter les locaux et lui présente les différents objets d'étude : la section chaudronnerie, la filière fumisterie pour les sorts et la botanique. Myéline cherche des fées bien spéciales : elle veut deux filles spécialistes de l'amour. Erudith n'est pas peu fière de lui présenter alors cette section : la fine fleur de l'école qu'on appelle les « Valentine ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouvelle série jeunesse voit le jour chez Dargaud par le trio Beka (= Caroline Roque + Bertrand Escaich) et Crip, qui avaient déjà travaillé ensemble chez Bamboo avec la série Studio Danse. Là encore, des fillettes sont à l’honneur, mais cette fois, elles ont des pouvoirs magiques et sont des fées de l’amour. Elles ont une mission qui, finalement est profondément d’actualité : aider une jeune fille à trouver l’amour. Le prince charmant n’existe-t-il que dans les livres ? En tout cas, ce conte de fées moderne nous offre un joli moment de détente et de sourires. En effet, les deux scénaristes qui se cachent sous le pseudonyme de Beka ont trouvé une belle recette magique pour enchanter son lectorat : actions, humour et scènes cocasses. Les fées, plongées dans notre monde actuel, auront fort à faire pour aider Traversine dans sa quête de l’amour, d’autant que la jeune fille aime particulièrement... dormir ! Les jeux de mots sont fins et subtils (l’école buissonnière est le nom de la section magique pour la botanique, nos héroïnes ont un compte de fées pour leur carte bancaire...). L’humour tient aussi au travail sur la psychologie des personnages, car chaque fille a un caractère bien trempé et différent. Ainsi ce gentil duo va faire des étincelles (et pas seulement avec leurs baguettes magiques). Par exemple, Brume, jeune « gothique » très intelligente, a du mal à supporter Perle, beaucoup plus joyeuse et superficielle. Les formules magiques sont aussi des moments assez drôles et bien trouvés. La quête du prince charmant tourne au running gag et contribue à des situations originales dans des endroits insolites de Paris. L’aventure reste toutefois de mise avec une vilaine sorcière, bien sûr comme dans les meilleurs Disney, qui va tenter d'empêcher les jeunes fées d'arriver à leur fin ! L’illustration de Crip est fraîche et très fluide. Les filles sont belles et les couleurs très vives. Bref, de quoi enchanter nos jeunes lecteurs par un démarrage de qualité. Abracadabra !