L'histoire :
La famille, les amis, les amours… tous ces gens qu’on aime, qu’on déteste, ou qu’on aime détester, forment notre entourage. Ceux avec qui on tisse des liens, qu’ils soient profonds, passagers ou un peu tordus. Ils partagent notre quotidien, parfois une simple tranche de vie, parfois toute une existence. Certes, ils nous refilent leurs névroses sous forme de casseroles, nous volent notre goûter, préfèrent mater des vidéos de chats pendant qu’on leur parle ou passer des heures à la console au lieu de plier le linge. Mais ils sont aussi là quand ça compte : pour nous apprendre à faire du vélo sans petites roues, partager les corvées, nous défendre face aux brutes ou simplement nous préparer à manger. Pas toujours simples à vivre, mais indispensables. Parce qu’au fond, on ne pourrait pas faire sans eux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Linge sale, amour et céréales est une bande dessinée à sketchs, mais pas de celles qu’on feuillette sans fil rouge. Ici, un fil conducteur relie les pages, avec quelques personnages récurrents et même une blague malicieusement étirée de la première à la dernière page que l’on peut aisément manquer. À travers des scènes du quotidien, parfois drôles, parfois touchantes, l’auteur explore sans fard les regrets, les doutes, la séparation, le sexe, la transmission, mais aussi toutes ces petites joies qui composent une vie. Le ton est juste, plein d’humanité, avec ce mélange subtil d’humour et de tendresse qui touche sans jamais forcer. Graphiquement, l’album est aussi singulier que ses récits. Chaque page semble avoir sa propre dynamique, avec une composition qui se renouvelle sans cesse. Les personnages stylisés, dessinés en traits fins, évoluent dans une palette de rose et de blanc qui donne à l’ensemble une douceur inattendue. Le tout évoque le dessin de presse, dans ce qu’il a de plus expressif et spontané.