L'histoire :
Vivre à l'époque de l'ère apeuprèshistorique demande une vigilance et des efforts constant. En effet, il suffit d'un moment d'inattention lors d'un rendez-vous amoureux, pour ne pas voir arriver, au loin, un troupeau de tricératops. Nab, encore une fois, le nez au vent et le bouquet de fleurs en avant, se fait piétiner comme un vulgaire paillasson, avant que sa dulcinée n'arrive. Une fois de plus, elle peste après lui comme une furie, voyant l'état du bouquet de fleurs plus minable que sa carcasse aplatie. Cette fois, Nab est bien décidé à se faire pardonner de sa dulcinée. Il revient vers elle, comme toujours, avec un joli bouquet de fleurs fraîches. Celle-ci peste encore au vu de son manque d'originalité permanent. Nab ne sait plus quoi lui offrir, lorsqu'il aperçoit un espèce de boa plein de poils soyeux. Sa dulcinée est enchantée de ce cadeau magnifique qu'elle peut mettre autour du cou. Le lendemain, Nab comme à son habitude se pointe à leur lieu de rendez-vous, mais sa dulcinée n'est pas là. Il s'assied sur un cocon géant en attendant qu'elle arrive. Quelques jours plus tard, le cocon sur lequel il est assis se craquelle pour laisser sortir un magnifique papillon ainsi que sa dulcinée coincée dedans. Celle-ci peste encore de ces jours de séquestrations à l'intérieur, à cause de Nab...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un album de plus pour la série Nabuchodinosaure dont l'humour préhistorique marque la bande dessinée depuis 20 ans déjà. Roger Widenlocher et Herlé mettent en scène un reptile à mi-chemin de l'évolution entre l'homme et le dinosaure. Ce saurien est capable de penser et de parler avec ses semblables, malgré l'environnement préhistorique qui l'entoure. Son sens de l'humour n'a d'égal que son talent pour se fourrer dans des situations burlesques. Ici, le concept du gag en une planche est de rigueur, avec parfois des histoires un peu plus longues, qui se terminent toujours par une chute humoristique. Soit les bons vieux shémas classiques de la bande dessinée humoristique franco-belge hérités de Gaston Lagaffe, avec des traits de caractères récurrents pour le personnage principal. Celui-ci se retrouve ainsi soit bricoleur raté, soit gaffeur en amour. Rien de bien nouveau, donc, si ce n'est la thématique de ce treizième opus, justement placé sous le signe de la chance, voire de la superstition (d'où le titre Treizozoîques blues).