L'histoire :
Un jeune garçon lutte contre le courant. Il tente de ramener une fille qu’il a trouvée à l’eau alors qu’il naviguait. La tâche est dure, le corps est lourd, mais il finit par atteindre la plage. Il la tire sur le sable, elle est inconsciente. Il lui parle, la secoue légèrement, il faut qu’elle revienne à elle. Rosamée ouvre les yeux, tousse et crache l’eau de ses poumons. Le garçon est rassuré, elle n’a pas perdu la vie. Il se présente, il s’appelle Anthos. Rosamée regarde autour d’elle, elle ne reconnaît pas ce lieu. Anthos lui explique qu’il s’agit de l’île sur laquelle il vit, l’île des Famuli. Rosamée lui explique brièvement comment elle en est arrivée là. Elle recherche ses parents, elle a perdu son meilleur ami, l’oiseau Gaspy… Et elle ne sait plus comment faire pour rentrer. Anthos est décidé à lui remonter le moral et il lui montre ce qu’il a dessiné sur les souches des arbres. Il y a notamment des bateaux. Rosamée les reconnaît, ils ressemblent à ceux qui se sont échoués sur son île. Il y a aussi une gravure qui représente l’un des derniers voyages de la tribu, et une carte qu’Anthos a dessinée, en espérant un jour pouvoir repartir en mer à la découverte du monde. Alors qu’ils discutent, une grosse boule de poil fonce sur eux. C’est Gulliver, le chien d’Anthos. Rosamée lui parle et elle est étonnée que l’animal ne lui réponde pas. Anthos quant à lui ne comprend pas bien l’attitude étrange de la jeune fille qu’il a secourue. Leur petite discussion est interrompue par l’arrivée d’un adulte, la maman d’Anthos. Elle n’est vraiment pas contente de voir le jeune homme accompagné de Rosamée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le 3ème et dernier tome de cette trilogie pour la jeunesse commence par le sauvetage de Rosamée en pleine mer par un jeune garçon, Anthos, qui lui fait découvrir son île. Elle s’émerveille d’abord de cet endroit qu’elle ne connaît pas. Puis elle va découvrir le côté sombre de l’île et de ses habitants. Car ils ne voient pas d’un bon œil son arrivée à Famuli, et Rosamée ne sait pas encore jusqu’où ils sont prêts à aller. Comme dans le deuxième volet, l’histoire s’assombrit. Rosamée va encore devoir surmonter de nombreuses difficultés et elle sera de nouveau confrontée à l’Ombre. Pourtant, elle ne se démonte pas, elle a un fort caractère et ne veut pas se laisser marcher sur les pieds, peu importe si la personne qu’elle a en face d’elle est un adulte ou une entité maléfique. Et puis, elle conserve l’espoir de retrouver ses parents, et son meilleur ami Gaspy. Les auteurs finalisent l’aventure en évoquant la prise de conscience collective, mais aussi l’importance des phénomènes de groupe. Ils nous montrent à quel point cela peut être compliqué de s’extraire d’une pensée établie et validée par le plus grand nombre, même si celle-ci n’est pas forcément morale. Très vite, la colorisation s’assombrit, à l’image du scénario. La quasi-totalité de l’album garde une aura grisâtre et angoissante. On regrettera une fin de trilogie un poil précipitée, qui aurait mérité une ou deux pages de plus.