L'histoire :
Désormais, les trois sorcières Brygia, Sortiléga et Fébris vivent avec un nouveau pensionnaire, un nouveau-né baptisé Hazel. C'est Brygia qui a adopté cette petite fille en se persuadant qu'elle était également une sorcière. Cependant, Hazel est une fée qui s'est échappé de son monde et Titania, qui règne sur le monde des fées, met tout en œuvre pour la récupérer. Ce coup-ci, Titania donne pour mission au lutin Puck de s'infiltrer chez les sorcières, en se faisant passer pour un enfant abandonné. Une fois à l'intérieur, Puck devra capturer la petite fée et s'enfuir avec elle sans se faire prendre. Ignorant cela, les trois femmes se trouvent dans un salon de beauté en compagnie de leur nièce, Panacéa. Après quelques soins du visage, elle vont au sauna. C'est à ce moment que débarque Rex Spot, le mari humain de Panacéa. Il a une grande nouvelle à annoncer à sa femme : il vient de créer une toute nouvelle émission, « Gluh-Anta ». Dans cette émission, des enfants s'affrontent au cours de terribles épreuves sur une île et à la fin, il n'en doit en rester qu'un... Pendant ce temps, Hazel et Hécate, la fille de Panacéa, sont gardés par la baby-sitter Mary Popotins. Pendant que cette dernière regarde la télévision, les deux filles se chamaillent et passent leurs temps à se jeter des sorts...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On a du mal à comprendre l'intérêt de cette série. L'humour y est faiblard et la pseudo parodie de notre société transposée dans l'univers des fées et sorcières n'est guère intéressante. De plus, l'histoire principal est complètement plate et s'oublie aussi vite lue. La scénariste Teresa Valero s'est lancé dans un vaste délire mâtiné de féerie, mais où la mayonnaise ne prend jamais. Les lectorats ados et adultes auront vite fait d'aller voir ailleurs et les enfants ne comprendront pas la plupart des traits d'humours et les liens avec notre société de consommation. L'histoire en elle-même pourrait plaire aux gamins, mais là encore, mis à part le comique de Hazel abusant de ses pouvoirs de fées pour transformer tout et tout le monde, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. La plus-value de l'aventure vaut plutôt par la mise en images de Juanjo Guarnido. Loin du style de l'excellent Blacksad, le dessinateur livre un trait enfantin très agréable, bénéficiant d'un découpage original, notamment lors des épreuves de l'émission « Gluh-Anta ». Néanmoins, les beaux dessins ne suffisent par à compenser le scénario extrêmement creux de ce troisième tome, hélas dans la continuité des deux premiers. Une série à conseiller uniquement à ceux qui veulent découvrir Juanjo Guarnido dans un autre registre que Blacksad...