L'histoire :
A l’état sauvage, la principale préoccupation des êtres vivants est de se nourrir. Dans le haut de cette chaîne alimentaire se trouve l’homme. Un chasseur, accompagné de son chien tente de piéger un animal qui pourra satisfaire leurs besoins élémentaires. Alors que notre humain est assoupi, un sanglier succombe à l’appât mis en place. Heureusement, le fidèle compagnon du chasseur veille et donne l’alerte. Le trappeur se réveille et va alors revêtir une fourrure de léopard qui va lui donner les pouvoirs de l’animal dépecé. Bien qu’il soit rapide, le sanglier n’arrive pas à semer le léopard et ne résiste pas à ses griffes acérées, ni à sa gueule puissante. La pauvre bête rassasiera nos deux compères et sa peau servira sans aucun doute au chasseur, qui va acquérir ses pouvoirs en l’endossant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trap est un conte qui mêle magie, sorcellerie, aventure et fantastique avec humour et beaucoup d’émotions. La particularité de ce récit de 180 pages, c’est d’être totalement muet. Le binôme principal va partir à la recherche d’un monstre féroce qui a décimé un village et n’a laissé pour unique survivante qu’une femme. Cette chasse au monstre sanguinaire va emmener nos héros dans un monde peuplé d’êtres bizarres, au milieu d’une nature sauvage et hostile. Evidemment, cette poursuite rocambolesque va être truffée d’embuches et va connaître des épisodes tragiques. Si c’est par amour pour la seule survivante du village que le trappeur part à la poursuite du monstre, c’est avant tout sa relation forte avec son animal de compagnie qui est au cœur du récit : le chien n’est-il pas au final le meilleur ami de l’homme ? Ce conte n’a pas vocation à délivrer un quelconque message philosophique. Le pari d’un roman graphique muet est un exercice difficile mais Mathieu Burniat, grâce à son dessin vif dans le mouvement, a su rendre cette histoire compréhensive et jamais figée. Les couleurs électriques donnent une atmosphère étrange qui sied parfaitement à l’univers du récit.