L'histoire :
Après avoir abandonné leur astronef afin de voyager dans l'anonymat, Valérian et Laureline, toujours accompagnés du Schniarfeur, jouent les marchands ambulants au bord du Grand Rien. Le Grand Rien : là où s'arrête le monde connu et où commence l'univers en formation. Toujours en quête de la Terre disparue, nos deux héros apprennent qu'à Port-au-Grouffre, la commandante Singh'a Rough'a monte une expédition pour le Rien de Rien. Y voyant l'occasion rêvée de poursuivre leur quête, Laureline parvient à convaincre Singh'a de les accepter dans leur équipage. Pendant ce temps, le Triumvirat de Rubanis continue de comploter avec ces monstrueuses pierres vivantes qu'on appelle les Wolochs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au bord du Grand Rien, premier épisode d'un nouveau cycle des aventures de Valérian et Laureline, s'avère décevant sur plusieurs points. Pierre Christin nous a habitués à des scénarii enlevés aux multiples rebondissements. Ici, rien de tel. Tout au plus avons-nous droit à une longue mise en place de ce nouveau cycle où les évènements s'enchaînent sans dynamisme. Seules les répliques du Schniarfeur ponctuant l'album, apportent un vent de fraîcheur sur une histoire bien plate. Au dessin, Jean-Claude Mézières est plus inspiré, avec ses planches très détaillées, malgré un trait épais et un cadrage classique. Les deux planches en couleurs directes sont vraiment magnifiques et laissent peut-être présager d'un album entier dans ce style d'ici la fin du cycle. Alors bien sûr, on retrouve l'énorme bestiaire que les deux auteurs ont créé, ainsi que des héros auxquels nous sommes attachés. La fin de ce tome laisse entrevoir une suite plus palpitante. Mais pourquoi nous avoir servi un album aussi insipide ?