L'histoire :
En compagnie de ses vikings, le fier chef Reidolf est en plein raid sous une pluie battante. Après un bon moment à tirer des flèches et à sortir les boucliers pour se protéger de celles de l’adversaire, Arnulf, le fils du chef, se demande pourquoi le raid est si long et pourquoi ils ne se décident pas enfin à charger. Son père lui explique alors qu’il est en train de les tester dans un exercice d’autonomie. Le but est de voir combien de temps ses hommes vont prendre avant de comprendre que les salves de flèches qu’ils se prennent depuis le début sont en fait les leurs, repoussées par le vent… Finalement Reidholf perd patience et leur révèle le pot aux roses et constate même avec colère que le village qu’ils attaquent depuis plusieurs heures est en plus totalement abandonnée ! Pour punir ses imbéciles de guerrier, le chef les oblige à passer la nuit dehors sous la pluie battante. Le lendemain matin, Reidholf déprime en repensant à l’idiotie de ses vikings qui ont attaqué un village abandonné et aux six hommes qui sont morts pendant l’opération… De son côté, Arnulf réfléchit à créer un groupe de paroles où les siens pourront parler librement de cette campagne catastrophique où ils ont subi la pluie et dont ils reviendront sans richesses et trésors. Reste à convaincre son père qui a plutôt l’habitude de mettre des baffes à ses hommes dès qu’ils ont tendance à l’ouvrir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours découpée en gags d’une demi planche, cette série imaginée par Wilfrid Lupano continue de tourner en ridicule le quotidien décalé d’un groupe de sanguinaires vikings. Loin des clichés sur les farouches guerriers du nord, le scénariste met plutôt en scène un groupe de ratés qui enchaînent les maladresses. Ainsi, le groupe de Reidholf se lance dans une campagne catastrophique où ils ne récoltent qu’une pluie battante, reviennent avec un otage en la personne d’un prêtre chrétien qui tente, avec peu de succès, de les convertir, se heurtent à un autre groupe qui a beaucoup plus de réussite ou se rendent très au Sud pour obtenir enfin des richesses. Léger et drôle, ce second album brasse beaucoup de sujets au cours des 120 gags et des cinq chapitres qui le composent. Certes, on pourrait trouver que l’ensemble manque de profondeur, mais la série se veut avant tout un divertissement sans prise de tête, qui se lit rapidement. Rodolphe Lupano, alias Ohazar, se charge de la mise en images et en couleurs des situations gaguesques imaginées par son frangin. Son style humoristique aux détails légers et aux expressions minimalistes fonctionne toujours parfaitement en allant droit à l’essentiel. Un bon divertissement.