L'histoire :
Dans le désert du Kara-Koum, un fils supplie son père de lui raconter ses faits de gloire, et notamment l’histoire des trois prophètes et de la bataille face à la forteresse de Kuuirinta. Amru finit par craquer et accepte de lui raconter cette aventure durant laquelle il a combattu des Dieux. Tout commence dans la cité marchande de Gonur-Depe, où Amru décide d’abandonner sa vie d’avant, pour se lancer dans la carrière de marchand. Se poser et fonder un foyer. L’homme qui l’amène jusqu’à la cité tente pourtant de le faire changer d’avis durant tout le trajet. En effet, il lui explique qu’à Gonur-Depe, le commerce appartient à des guildes puissantes dirigées de main de fer par des femmes richissimes qui aiment par-dessus tout mettre les hommes sur la paille ! Malgré les avertissements de ce nouvel ami, Amru ne se décourage pas et file découvrir l’échoppe qu’il a acquise. Face à la bâtisse en piteux état, le futur marchand est déçu, mais le vendeur lui explique qu’il ne pouvait espérer mieux, à partir du moment où il s’agit d’un bâtiment qui appartenait jadis à un vieil homme, mort alors qu'il croulait sous les dettes. Puis alors qu’il emménage tout juste, Amru fait la connaissance de Vivana, sa voisine et riche marchande. Très hautaine, la jolie jeune femme houspille directement le nouveau-venu qui l’empêche de passer et qui serait mieux, selon elle, dans le quartier des mendiants que sur sa route ! Alors qu’il est censé se taire face à une personne de cette importance, Amru décide de lui tenir tête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série de Richard Marazano (scénario) et Amad Mir (dessin et couleur) propose des bases plutôt intéressantes, avec une cité dominée par les femmes et un héros qui tente la vie de marchand, alors qu’il est plus prompt à se battre. Néanmoins, la première partie du récit se révèle assez répétitive : Amru tente de faire du commerce tout en refusant de respecter les règles. Cela l’amène donc au-devant de problèmes, à plusieurs reprises, mais il réussit toujours par s’en sortir. Heureusement, la seconde partie est beaucoup plus intéressante et donne le sentiment que la série démarre réellement à ce moment-là. La cité marchande est attaquée par une armée de la mort portant des masques de crâne ; puis Dieux et prophètes arrivent également au cœur de l’intrigue, ainsi que des révélations sur le passé du héros. Sans en dévoiler trop, le scénario gagne dès lors à la fois en rythme et en intérêt. Côté graphismes, le dessinateur propose un trait réaliste en couleurs directes, qui n’est pas sans rappeler le travail de Joël Mouclier sur la série Méridia, avec cependant moins de maîtrise et d’efficacité au niveau des couleurs. Cet album ne manque pas d’intérêt, mais avec cette première partie un peu longuette, il va falloir attendre le prochain pour pouvoir se faire un avis définitif sur la série…