L'histoire :
La vessie natatoire des poissons qui leur permet de flotter entre deux eaux, la capacité des araignées à fabriquer de la toile collante ou pas, les platistes qui croient que la Terre est plate et échouent lamentablement lorsqu'ils essaient de le prouver. Zeropedia apporte une réponse à toutes sortes de questions, des éclairages sur les mystères du monde qui nous entoure. Evidemment certaines explications prises au pied de la lettre peuvent être mal comprises. Un poisson qui flotte au-dessus de l'eau dans l'aquarium, ça n'a plus rien à voir avec sa vessie natatoire. Et quand on perce le secret d'un papyrus enfoui sous la cendre du Vésuve depuis deux mille ans, on espère trouver autre chose qu'une liste de courses. Mais l'important c'est de s'instruire en s'amusant, avec le podium des superinfecteurs qui projettent plus de virus que n'importe qui d'autre, ou aux côtés des égyptiens qui tentent de mettre au point leur clepsydre mais renversent de l'eau partout. Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que tout de quelque chose aurait dit Blaise Pascal. Le faire en s'amusant c'est encore mieux !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième recueil des pages publiées dans Science et Vie Junior, Zeropedia ne se prend pas au sérieux du tout. Et s'il nous apprend des choses sur des sujets incroyablement divers, il répond souvent à des questions qu'on ne s'est jamais posées. Avant d'ouvrir ce livre, on en savait peu sur les myodésopsies. Après l'avoir lu, on a oublié ce qu'on vient d'apprendre. C'est donc totalement gratuit, avec une petite intention pédagogique, mais surtout l'objectif de faire rire avec des raccourcis absurdes ou des mises en situation au pied de la lettre. Le format immuable de six cases donne le ton de l'exercice de style, une première case pour définir le mot choisi, et cinq autres pour en creuser les différents aspects. Chaque case est un mini-gag, il y a du très drôle et du « mouais bon », avec quelques petits moments très réussis, notamment à Saint Crouzat sur Lozère, mais nous n'en dirons pas plus. Parfois on effleure juste la drôlerie un peu potache, et souvent on termine en queue de poisson, mais ça fait partie de la drôlerie de l'exercice, jamais exhaustif ! Cela dit, c'est toujours très bien dessiné, une partie du sourire est souvent provoquée par la qualité du dessin de Julien Solé. Pour les jeunes lecteurs du magazine de vulgarisation scientifique, c'est un bon premier contact avec Fabcaro, un scénariste dont ils découvriront plus tard Zaï Zaï Zaï Zaï, entre autres.