L'histoire :
Lybie, VIe siècle de notre ère. Tamecheq, la capitale du royaume de N’nas Amon, est assiégée de toutes parts par une coalition d’armées perses et byzantines. A la tête du royaume, la reine Tsin’Inan n’entretient guère d’espoir sur une issue favorable au conflit. Après avoir confié la défense de la ville à de robustes mercenaires crétois, thraces, vandales et sarmates, la reine cherche à préserver sa dynastie, incarnée par son fils, le prince Aksamon, âgé d’une vingtaine d’années. La veille de l’ultime combat, alors que la cité portuaire de l’autre côté du fleuve est en flammes, elle demande un service à Targitaï, une jeune capitaine sarmate qui a toute sa confiance. Qu’elle choisisse 6 de ses plus valeureuses guerrières et qu’elle fasse traverser à son fils les lignes ennemies pour le mettre à l’abri au-delà des combats. N’en déplaise à son orgueil de mâle belliqueux, Aksamon n’a d’autre choix que celui d’obéir. Après avoir validé une sélection de 6 guerrières jeunes, belles et néanmoins farouches, la reine met au point une entrevue mystérieuse entre elles et son fils, dans les appartements d’Aksamon, lors de laquelle tout le monde est drogué. Le lendemain, la petite troupe se met en route, commençant le périple par un souterrain secret et truffé de pièges de toutes sortes, qui doit déboucher de l’autre côté du fleuve…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quel homme ne rêverait pas de 7 belles jeunes femmes, juste ce qu’il faut de farouches, entièrement dédiées à sa protection rapprochée ? C’est suivant ce pitch envoûtant que se déroule cette aventure historique en one-shot, répondant au concept de la collection 7. Pour rappel, il s’agit de 7 histoires complètes appartenant à des genres et des contextes différents, permettant à chaque fois à un groupe de 7 personnes d’accomplir une mission à hauts risques. Cette fois, le scénariste Michaël Le Galli nous évite la longue séquence de recrutement : en une planche, nos 7 belles sarmates nous sont présentées. La problématique posée et la question du casting réglée, nos « escort-girls » entament une première moitié d’album par un périple digne d’Indiana Jones, dans un souterrain piégé qui réduit progressivement l’effectif. Elles ne sont que 6 au début, et quand la septième débarque, elles ne sont déjà plus que 4, ce qui fait qu’elles ne sont jamais 7 en même temps (vous suivez un peu ?). La seconde moitié d’album est également riche en évènements et révélations de toutes sortes… que nous tairons (hi hi). Pour son premier album en grand format, le dessinateur de comics Francis Manapul livre 62 superbes planches, d’une belle maîtrise graphique, réellement valorisées par la colorisation adaptée de Christelle Moulart. Le crayonné de Manapul semble juste sur-contrasté, à en croire les ébauches initiales au crayon laissées parfois en arrière-plans. Cela ne nuit pas à la lecture, ajoutant même une petite touche artistique assez agréable, comme s’il s’agissait de couleur directe. Le plaisir des yeux opère aussi bien sur les combats, les vues panoramiques, ou les personnages en costumes, qui collent à l’imagerie qu’on se fait de l’époque. Sans doute les études de Mickaël Le Galli, doctorant en ethnologie, l’ont-elles aidé à réunir la documentation idoine…