L'histoire :
Attablé à une terrasse d'un café, comme il le fait quotidiennement, un homme écrit. Le serveur vient le voir et lui demande ce qu'il fait au juste tous les jours... Alors, l'écrivain décide de lui parler de son travail. Il écrit des romans sentimentaux : L'amour perdu de Giuliana P.. Il en est d'ailleurs rendu au tome 31 ! Le serveur n'en a pourtant jamais entendu parler. L'histoire tragique raconte le destin de Giuliana, dont le mari a été assassiné durant leur nuit de noces. Mais elle s'est jurée de retrouver le meurtrier... Le serveur lui demande alors si lui-même, en tant qu'écrivain, connaît le meurtrier. Évidemment, lui répond l'auteur ! Sur ces paroles, le serveur repart, en indiquant que cela doit être bien ennuyant d'écrire des centaines de pages en connaissant la fin. Neuf histoires composent cette bande dessinée. Amour heureux, amour malheureux. Tromperie, séduction, amour passion, trahison et frustration, lourds secrets et traumatismes. Toutes évoquent l'amour, sous toutes ses formes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un décor italien, nous plongeons dans une bande dessinée qui choisit de nous raconter neuf histoires courtes, sur la thématique de l'amour. Sujet universel dont on ne se lasse pas, Zidrou (qu'on ne présente plus... mais qui a réalisé notamment Les beaux étés, L'adoption et récemment La baleine bibliothèque) et David Merveille (Monsieur Hulot) décident de s'en emparer, de se l'approprier. On connaît les grands talents de scénariste de Zidrou, pour nous parler de choses du quotidien, pour nous faire ressentir des émotions intenses. Ce nouvel album n'échappe pas à la règle. L'amour... Un vaste mot, qui regroupe aussi tellement de déjà-vus. Pourtant, les auteurs réussissent à nous proposer quelque chose de nouveau, de bref et de saisissant. On apprécie toute la poésie qui se dégage du texte, assez peu présent, juste là pour dire l'essentiel. Tour à tour, on pénètre dans l'intimité de personnages, hommes et femmes. Ils ont vécu des histoires d'amour passionnées, passionnantes, tragiques ou saisissantes. Quelques pages pour une histoire, comme un instantané d'un moment de vie. On pourrait être frustré de ne pas en avoir plus pour chaque historiette, mais ce n'est pas le cas. Graphiquement, les planches réservent tout leur mystère pour la chute des histoires, privilégiant la bichromie, et l'utilisation modérée des couleurs. Chaque chapitre nous réserve son ambiance et son lot d'émotions, qui ne ne laisseront pas insensibles.