L'histoire :
An 3525 du calendrier impérial, au cœur du système détruit lors du Ragnarok. Deux hommes s’adressent à une entité magique qu’ils appellent Seigneur. Ils lui annoncent qu’ils ont enfin retrouvé la trace de l’or sacré et qu’ils sont en passe de le récupérer. Sous la protection d’une flotte armée d’un petit duché de la constellation du loup, l’or sera néanmoins délicat à récupérer car le duché fait partie de l’alliance des ennemis de l’Empire : « la rébellion des baronnies ». La créature ordonne alors à ses sujets de ne surtout pas laisser l’Empire mettre la main sur l’or, car cette dernière en a besoin pour retrouver son intégrité… Pendant ce temps, le cargo spatial transportant la précieuse denrée est tranquillement en train de traverser l’espace profond, lorsqu’il se fait attaquer par une escouade de soldats dragons au service de l’Empire ! Alors que le commandant préfère se débarrasser des forces en présence avant de piller le cargo, il se voit contraint de changer ses plans sous les menaces du mystérieux mandataire à bord de son vaisseau. Il ordonne finalement au bataillon du douzième dragon de partir directement à l’assaut du cargo au lieu de prêter main-forte aux autres. Au taquet, le douzième bataillon entre comme dans du beurre dans le vaisseau ennemi. Mais une fois à l’intérieur, c’est une toute autre histoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa nouvelle série, le scénariste Philippe Ogaki propose un space opera mêlant science-fiction et mythologie nordique. On évoque ainsi Fafnir ou encore le Ragnarok dans cette première partie où deux groupes se disputent de l’or aux propriétés magique. Si l’idée est intéressante et l’univers plutôt plaisant, cette aventure est néanmoins un peu légère, énigmatique et décousue pour le moment. En effet, après avoir découvert les deux camps en pleine guerre pour l’objet magique, le scénariste propose un long flashback mettant en scène plusieurs protagonistes durant leur enfance et leur adolescence. Pour le moment, ce parti-pris est simplement déstabilisant, puisqu’on ignore encore son intérêt. On en saura peut-être plus lors du prochain album. Se chargeant également des dessins, Ogaki propose un trait proche de sa série Terra Prime à savoir des décors assez époustouflants, des scènes de bataille épiques ou encore des personnages ultra charismatiques. En bref, sa mise en images compense assez efficacement les errances et longueurs scénaristiques de ce premier opus. Les couleurs réalisées par l’auteur, avec la complicité de Sanoe, Arturo Perez Orts, Soryanna Lansac, Fleur D. et Agnès Loup, nous plongent en parfaite immersion spatiale. Wait and see, donc…