L'histoire :
Le lapin Bang est entouré d’amis bien étranges. Gaz l’éléphant est petit et il a besoin qu’un objet lui rentre dans le derrière. Chupa, le chien qui a mauvaise haleine, passe son temps à s’astiquer le manche. Shredder, panda pédophile de son état, pourchasse les petits poussins. Pour tromper l’ennui, chacun y va de son occupation favorite, même les plus inavouables. Un jour, Bang découvre qu’il saigne du bas de son corps. Il pense qu’il s’agit d’hémorroïdes, mais il finit par découvrir qu’il est en fait une femelle et qu’elle est en période de menstruation ! Bang prend très mal cette nouvelle et va tout faire pour changer de sexe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Connaissez-vous l’animé Happy Tree Friends où les gentils animaux se font écraser, se tirent dessus et perdent quantité de litres de sang ? Voici son pendant en bande dessinée, du côté du sexe cette fois (on l’aura bien compris avec le titre). Dans des séries de gags trashs en une planche, l’album décortique les travers de ses personnages et les décline à l’envi, jusqu’à saturation. Les perversions de chacun se dévoilent petit à petit au grand jour et la répétition humoristique de ces penchants pervers fait rire jaune. Ainsi, l’éléphant Gaz, qui finit par comprendre qu’il est gay, feint régulièrement la fièvre pour que Shredder lui enfonce le baromètre au plus profond de son fondement… Les dessins sont très naïfs, avec des couleurs vives et des personnages « bisounours ». Qui imaginerait que le chiot Chupa est en fait un obsédé qui a besoin de s’adonner au plaisir solitaire ? Qui pourrait croire que le mignon Shredder est en réalité un dangereux violeur ? Le décalage entre le style à l’eau de rose façon manga et la réalité crue des personnages est terrible et les chutes sont d’autant plus efficaces. Les auteurs ne font pas dans la dentelle et le trash est de mise : chaque sujet intime est mis en avant avec une délicatesse… animale ! Il faut reconnaître que l’ensemble se montre habile. Sans se suivre, les gags d’une planche se répondent et l’ensemble est très cohérent. 92 pages (en format à l’italienne) d’humour gore et dérangeant : cela peut être trop pour beaucoup de lecteurs. On risque juste de se sentir mal à l’aise devant tant d’audace et beaucoup seront gênés ou irrités par ce style choc. Cependant, les amateurs d’humour sale et méchant apprécieront les provocations et l’humour grinçant. Vous ne verrez jamais plus les animaux comme avant…