L'histoire :
Gwisdo et Lian-Chu se disent d’habiles chasseurs de dragons et monnaient leurs services contre quelques récompenses sonnantes et trébuchantes. Cependant, leurs seuls talents résident dans l’imposante carrure de Lian-Chu et le don inné de Gwisdo pour l’arnaque. Rentrant d’une chasse qui a mal tournée, ils rencontrent le Prince Charmant qui leur confie que le roi offre une récompense à celui qui tuera le terrible Buracamanga cendré. Craignant que le Prince ne leur vole ce contrat, Gwisdo se débrouiller pour le faire tomber dans un puits. Arrivés au château, ils signent alors à sa place un contrat pour chasser le dragon. La récompense est alléchante : le poids de la famille royale en lingots d’or ! Ils s’imaginent déjà avoir décroché la timbale. Reste toutefois à tuer le dragon… sans avoir la moindre idée de l’endroit où il se cache. Lian-Chu connaît quelqu’un qui pourra les aider. Cependant, c’est un petit vieux tout rabougri qui a complètement perdu la boule : il prend Gwisdo pour sa fille. Après une démonstration de danse en jupette, Gwisdo l’arnaqueur réussit à faire cracher au vieux que le dragon se cache sur une île. Ils ignorent alors qu’un homme armé d’une épée et accompagné d’une petite mouche, les suit à distance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inspiré par la célèbre série télévisée diffusée sur France 3, Chasseurs de dragons passe à présent en format BD. En tous cas, ce premier opus s’en tire plutôt bien, malgré le défaut principal : le manque de consistance du scénario. Entre le moment où le groupe part chasser le dragon et le moment où il le trouve, il ne se passe pas grand-chose. La plupart des évènements et certains personnages – tel que le Prince Charmant – n’existent que dans le but de créer un gag et finalement, le thème de la chasse passe au second plan. Heureusement, les situations burlesques font mouche à de nombreuses reprises. Entièrement orientés au service de l’humour, les visages et les dialogues provoquent assurément le rire. Quelques vignettes sont à se tordre, comme celle qui montre le Prince Charmant rôti par les flammes. Le dessin est quant à lui de fort bonne qualité, ce qui mérite d’être souligné car un tel degré de finition est assez rare dans une BD humoristique. Les personnages sont bien réalisés et le dessinateur Matthieu Venant leur attribue des expressions carrément mortelles. Une mention particulière aussi pour le dragon, magnifique (p.34) ! Des débuts plutôt drôles, à améliorer encore côté scénario.