L'histoire :
Le monde que l’on connaît a bien changé : les Etats-Unis ne sont plus les mêmes depuis que l’Etat de Californie a déclaré son indépendance. Pour protéger le pays, un groupe de policiers surentrainés, appelés C.O.P.S. (Central Organisation for Public Security) et ayant accès à tous les pouvoirs de toutes les forces de police, a été créé. Par une journée ordinaire, l’avion privé de la fille d’un conseiller municipal s’écrase au beau milieu de South Central, une zone dévastée par les bidonvilles, la pauvreté et la violence. Son père étant un homme très influent, plusieurs groupes se lancent à la recherche de sa fille, dont un duo de détectives des COPS. L’un d’entre eux vient juste de rentrer dans les ordres et cette mission est pour lui un véritable baptême. Sur le lieu du crash, les indices laissent à penser que ce n’est pas une panne qui est à l’origine de l’accident, mais un éventuel passager clandestin. Greg Colinas, l’un des deux COPS mène des interrogatoires alentours. Il déniche avec stupeur un homme qui a bien aperçu la jeune femme ! Mais il n’a pas le temps de prévenir son collègue qu’une émeute éclate, obligeant son hélico à décoller sans lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, C.O.P.S. est un jeu de rôle créé par Asmodée et qui, devant le succès qu’il a rencontré mais aussi par son univers riche et travaillé, se voit aujourd’hui adapté en bande dessinée. Au scénario, Marc Sautriot, ancien rédacteur de Backstab, met en place dans cet épisode d’exposition de nombreux éléments propres à l’univers de C.O.P.S. : engins futuristes, tensions sociales, complots politiques… Le récit en lui-même est assez intéressant, mais souffre d’une impression de lenteur assez désagréable. Cela vient peut être des dialogues, fades ou superfétatoires, en surnombre ? Certaines séquences veulent peut-être faire preuve d’un brin d’humour… Notamment lorsqu’un homme se fait abattre par un policier qui ne comprend pas un traitre mot de ce qu’il dit, une femme dit « ils ont tué Kenny » (référence à South Park ?). Les dessins sont néanmoins plus réussis. S’appuyant sur les couvertures et les divers travaux réalisés par Aleksi Briklot, certaines planches d’Antonio Sarchione manquent pourtant parfois de détails, pour un résultat au final assez classique. Ce premier tome (sur le diptyque prévu) s’avère plaisant dans son ensemble et nous laisse espérer que sa suite viendra gommer ses quelques défauts.