L'histoire :
Nos gentils compagnons rentrent chez eux à Bois Sauvage et doivent traverser le désert. Toute la troupe est réunie : Crapaud, Rat, Ali et Samir. Ils y arrivent enfin après une longue marche à dos de chameaux. Beaucoup d’habitants n’acceptent pas la présence des étrangers, mais ils sont les invités de Lizarbou, qui fait tout pour les protéger. Crapaud retrouve son bi dans une ruelle : c’est en fait Blaireau qui l’a réparé et qui attendait le retour de ses amis. Les retrouvailles sont joyeuses et festives. Pourtant, deux inconnus masqués observent le groupe et semblent s’intéresser de près aux héros fatigués…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’aventure continue et nos gentils petits animaux s’arrêtent en pleine terre arabe. Les retrouvailles entre les personnages sont longues et fastidieuses : tout est surfait et on sent que l’auteur tourne en rond depuis bien longtemps (presque autant que ses personnages qui errent dans le désert). Bien que soignés dans leur forme, les dialogues entre personnages n’ont rien de passionnants et sont ennuyeux au possible. Du coup, le récit s’accélère sensiblement au milieu de l’album : des bandits tentent de voler les biens de nos amis… des biens qu’ils ont cachés dans un saucisson ! On imagine alors les jeux de mots possibles avec cette chasse au cochon en plein village musulman. Du coup, Michel Plessix enchaîne les calembours balourds et l’humour ne fait pas dans la finesse. Au plus fort de l’action et des courses poursuites, les personnages sortent des blagues tordues et tarabiscotées. De plus, Plessix tente même souvent des plaisanteries sur son propre album : certains personnages n’hésitent pas à parler des autres tomes de façon grotesque, juste pour la blague ! Bref, on est de moins en moins pris dans cette série qui finit par devenir un véritable souk. Heureusement, le dessin est toujours aussi impressionnant de maîtrise et de virtuosité. La personnification parfaite des rats, crapauds et autres animaux rappelle l’art de Calvo, tandis que la vie et le rythme donnés au dessin font penser aux meilleurs Disney. Dommage que l’histoire ne soit pas à la hauteur.