L'histoire :
Anesthésie locale : Le rédac chef du magazine Scandale se demande d’où vient l’affluence masculine sans cesse croissante d’un cabinet dentaire qui pratique pourtant des tarifs dispendieux. Il y envoie donc un de ses journalistes mener une petite enquête, le surnommé Chico, en raison de sa dentition pourrie. Chico déteste effectivement ce genre d’endroit et refuse même d’ouvrir la bouche devant le dentiste, une espèce de brute avec un accent allemand. Le praticien a l’habitude et demande donc à son assistante d’intervenir. Sans se faire prier, la pulpeuse rousse retire donc sa blouse blanche, découvrant son corps de rêve totalement nu. Chico en reste bouche-bée et reste ainsi, totalement subjugué par la fellation que la bombe sexuelle lui offre, tandis que le dentiste peut opérer sans anesthésie. L’opération dure et la jeune femme chevauche ensuite son patient, jusqu’à l’éjaculation nécessaire. De retour à son journal, Chico avoue à son rédac chef qu’il n’a rien découvert de particulier, mais qu’il n’a plus du tout peur du dentiste et qu’il faudra qu’il y retourne…
Quatorze autres historiettes friponnes composent ce recueil : Le jeu, Dans le train, Visite nocturne, Les copines de classe, Sexyphone, Souvenir d’été, La photocopieuse, Des choses qui arrivent, Je te veux, Le paquet, Cambriolage, Un week-end tranquille, Bon anniversaire, Réunion de famille.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’éditeur présente ce recueil d’historiettes érotiques comme l’illustration du « top 15 » des Fantasmes masculins contemporains. Ce qui est attendu est donc bien au rendez-vous : ça fourre donc à qui mieux-mieux dans un compartiment de train, chez le dentiste, dans un ascenseur, sur un photocopieur, entre collègues de bureau, en plein cambriolage… A qui mieux-mieux, donc, mais selon des mises en situation on ne peut plus plates et basiques. Qu’importe, comme souvent en matière d’érotisme, le scénario importe peu, pourvu que la finalité soit. Or ici, les finalités sont ! Dès lors, un seul vrai fantasme central se détache clairement : celui d’une population de jeunes femmes disposant toutes de formes parfaites et mues par des mœurs peu farouches et très libres. Selon ce principe, on peut désormais fantasmer sur un top 100, ou un top 1000, ou… (tututut, restons calmes). L’auteur italien, Stefano Mazzoti, dédie sa carrière à la BD friponne, ce qui en fait un artiste chevronné en la matière. La couverture très explicite (et très réussie !) est d’ailleurs le plus bel exemple de son expertise. Bien que très classiques et redondantes, les positions des galipettes sont impeccablement proportionnées, les fessiers alléchants, les membres turgescents et les minois des donzelles très engageants… Deux limites tout de même à ce dessin réaliste de haute tenue, entièrement réalisé à la palette graphique : le découpage séquentiel ne s’embarrasse pas de transitions et la colorisation est souvent surexposée. On note aussi une légère irrégularité dans le style ou la finition des histoires : elles n’ont certainement pas toutes été réalisées à la même époque, et un petit topo chronologique de l’éditeur n’aurait pas été du luxe…