L'histoire :
Un petit fennec court dans le désert, poursuivi par une bande de serpents. Il réfléchit à la façon dont il pourrait s’en débarrasser et se rappelle que sa mère lui a jadis narré l’existence d’un collier magique ayant le pouvoir de faire pleuvoir. Cela aurait le mérite de faire disparaître ses ennemis reptiles ! Se rendant chez elle, notre fennec n’a même pas le temps de lui parler qu’il est attrapé par un aigle qui l’amène servir de repas à ses petits. Notre fennec ne va pas se gêner et va les manger. En descendant du nid, il se rend compte que le paysage change : il n’est plus dans le désert mais dans la savane, avant de se retrouver dans la jungle. Il fait ensuite la connaissance d’un oiseau qui le sauve d’une attaque de serpent. Celui-ci lui promet de l’aider à trouver le collier, mais seulement s’il lui rapporte une émeraude cachée au fond d’un trou. L’oiseau lui annonce que le joyau est gardé par un pangolin, ce qui n’inquiète pas le fennec, vu qu’il ne sait pas ce que c’est. En se dirigeant à l’intérieur du trou, il voit alors un animal au pouvoir effrayant, celui de lui lécher la bouche grâce à une langue très longue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fennec est une énième et nouvelle création de Lewis Trondheim, le scénariste ultra prolifique ! Cette fois pourtant, il ne s’occupe que du scénario, préférant laisser le dessin à Yoann (qui abandonne un temps Toto l’ornithorynque pour le Fennec). L’histoire se déroule dans un décor varié, du désert à la jungle, avec une grande lisibilité. Les décors en aquarelle sont assez sommaires mais parfaitement maîtrisés au regard du cachet final, dépaysant. Les animaux sont nombreux (fennec, singes, oiseaux,…) et montrent chacun un caractère et une intelligence fort différents. La narration adopte la forme du strip de 4 à 6 cases. Ainsi, chaque page contient 2 séries à la suite, ce qui permet à l’humour de Trondheim de ne pas trop se diluer dans d’interminables cases au terme desquelles la chute pourrait s’avérer fade. Les gags et les dialogues fonctionnent à merveille (hormis quelques phrases hors contexte) et l’on se prend à sourire à de nombreuses reprises tant ce petit fennec est irrévérencieux et malin. Les rencontres qu’il fait sont bienvenues et toujours amusantes, avec une mention spéciale à l’animal qui ne sait plus comment il s’appelle ! Ce titre saura divertir tous les publics par son humour et sa légèreté. Un bon Trondheim en somme !