L'histoire :
L’oncle de Gaspard est gardien au musée du Louvre, affecté à la section des antiquités grecques. Il a emmené son neveu afin qu’il se cultive un peu… mais Gaspard préfère carrément la section égyptienne. D’autant plus qu’il a un gros devoir sur les hiéroglyphes pour son cours d’Histoire à rendre le lendemain. En prenant sur lui, l’oncle accepte que Gaspard reste seul une heure dans le couloir des sarcophages, le temps de finir son service. Gaspard se balade ainsi entre les vitrines et observe. Soudain, il aperçoit une fillette habillée comme les égyptiens de l’ancien temps, qui tente de récupérer un coffret dans une vitrine… Or ses bras passent à travers la vitre ! Puis son corps tout entier ! Gaspard vient de voir le fantôme d’une petite égyptienne ! Le soir, dans son lit, Gaspard flippe un peu… mais en même temps, il trouve ça génial. Dès le lendemain, il tente d’entrer en contact avec ce fantôme, qui a l’air d’être profondément affecté par quelque chose… mais ils ne parviennent pas à entrer en communication. Le soir, dans son lit, le dieu égyptien Bastet s’exprimera à travers le corps de son chat pour lui expliquer la problématique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le musée du Louvre a signé des partenariats avec Futuropolis et Delcourt, afin que leurs auteurs BD imaginent des histoires permettant de découvrir tel ou tel département de leurs collections. Forcément, s’agissant de la vaste section des antiquités égyptiennes, c’est Isabelle Dethan qui a remporté le « marché » ! L’autrice complète a en effet largement exploré le registre de l’égyptologie au cours de sa carrière, en lui consacrant pas moins de 6 séries (Le roi cyclope, Mémoire de sable, Sur les terres d’Horus, Khéti fils du Nil, Le tombeau d’Alexandre, Les ombres du Styx). Le biais fantastique utilisé ici, celui de l’aventure jeunesse, paraitra certes un peu téléphoné aux gros dévoreurs de BD. Classiquement, un gamin rentre en contact avec le fantôme d’une petite égyptienne de son âge, qui est tourmentée par la perte de ses affaires. Gaspard va évidemment l’aider et ainsi entrer en contact avec différents dieux, selon leurs spécialités, et notamment se confronter à une entité quelque peu néfaste. Le cahier des charges est rempli : on visite le Louvre, on se pose des questions sur la présence de certaines œuvres partiellement détériorées (la victoire de Samothrace), on s’immerge et on découvre la culture égyptienne de l’antiquité. L’aventure se déroulant sur 72 planches, afin de ne pas trop s’épuiser, Isabelle Dethan utilise un dessin plus « rough » que d’habitude, un crayonné brut juste rehaussé d’une jolie colorisation en aquarelles.