L'histoire :
Après avoir découvert une carte au trésor dans le coffre d’un vieux pirate, le jeune Jim Hawkins est parti à l’aventure sur un trois-mâts, l’Hispaniola. En plus des hommes d’équipage, ses compagnons sont le docteur Livesey, le chevalier Trelawney, le capitaine Smollett et un vieux loup de mer doté d’une jambe de bois, Long John Silver, pour maître coq. Or, arrivés sur l’île, Silver se révèle un fourbe pirate : il prend la tête d’une mutinerie et convoite évidement le trésor. Jim et ses amis constituent alors un camp retranché au sein d’un fortin en bois trouvé sur l’île, régulièrement assiégé. Les pertes sont nombreuses, de toutes parts. Une nuit, Jim décide d’agir seul et de naufrager l’Hispaniola. Avec discrétion, il sort du fort, embarque sur un frêle coracle et profite de l’état d’ébriété des marins de garde sur le navire pour sectionner son amarre. Mais ses efforts ont pour conséquence de l’épuiser et il s’endort à bord de son embarcation. A son réveil, il dérive, tout comme le trois-mâts. Il parvient néanmoins cette fois à monter à bord et découvre que les deux marins de garde se sont battus à mort. L’un deux, Israël Hands, juste blessé, propose d’aider Jim à manœuvrer le navire jusqu’à l’échouer sur un banc de sable. Mais Jim se méfie… et il fait bien. Profitant de ce qu’il a le dos tourné, Hands tente de le planter avec sa lame !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste David Chauvel boucle avec ce troisième volet l’adaptation du classique numéro 1 de la littérature d’aventure : L’île au trésor de RL Stevenson. Inutile de vous vanter les mérites de l’histoire : depuis 1883, date de sa première parution, elle a fait ses preuves sur des générations d’écoliers, au point de fonder totalement le mythe de la piraterie. Dès lors, la moindre aventure de flibuste s’accompagnera de trésor, de mutinerie, de jambe de bois, de bandeau noir sur l’œil ou de perroquet sur l’épaule. Ce troisième volet reprend logiquement là où nous avions laissé le jeune héros, en pleine phase palpitante : en train d’essayer d’échouer le trois-mâts. Le dénouement et le trésor sont proches… et ils arrivent peut-être un tantinet rapidement. Mais les épanchements sur la finalité constituent rarement le sel d’une intrigue. Néanmoins, à l’instar du roman, la même frustration l’emporte au sortir du triptyque, de ne pas voir les aventures de Jim se poursuivre, tant on a été emballé par l’exotisme, la densité d’actions et les relations humaines exaltantes. Le dessinateur Fred Simon va pouvoir reprendre les aventures didactiques de Popotka, son petit sioux, après cette sympathique parenthèse profitablement honorée à l’aide de son style graphique semi-réaliste efficace, qui séduira un large public.