L'histoire :
Cet album contient 4 récits dont :
- Dix chevaliers pour un magicien : Un dragon ravage depuis maintenant trop longtems les terres du royaume de Lontania. Averti que la menace est désormais aux portes du palais, le roi proclame que le chevalier qui réussira à abattre le dragon aura droit d'épouser la princesse Eloisa. Celle-ci étant fort jolie, nombreux sont les hommes à répondre à cet appel. Les jours passent et aucun ne parvint à tuer le dragon. Jusqu'à ce qu'un soir, un cavalier approche du château. Il s'agit du chevalier Alberto qui, avant d'affronter la créature mystique, souhaite se reposer. En voyant la princesse, il tombe amoureux immédiatement. Dans la nuit, il se ballade sur les toits pour la voir une dernière fois avant de trouver le sommeil. Il la voit entièrement nue en train de faire l'amour à une autre femme. Subjugué (et excité) par de si jolis courbes, il est décidé comme jamais à retrouver et éliminer le dragon !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'auteur italien Magnus (de son vrai nom Roberto Raviola), dont le talent est assez peu connu en France, a illustré jusqu'à sa mort (en 1996) des récits mêlant humour et érotisme poussé. L'un de ses titres les plus connus a été réédité récemment chez Delcourt, 110 pilules. Avec L'internat féminin et autres contes coquins, l'éditeur propose une petite séance de rattrapage. L'épais recueil en petit format réunit 4 histoires réalisées par Magnus entre 1974 et 1980. Au travers de thèmes assez classiques, l'auteur transalpin s'emploie à faire rire, à provoquer et à exciter ses lecteurs. Doté d'une ambiance rétro assez jouissive, l'ambiance générale rappele le Sam Bot de Raoul Buzzeli. Ce qui étonne avec Magnus et avec cet ouvrage, c'est l'approche très ouverte que l'auteur fait du sexe. Pas forcément très réaliste dans son approche, il provoquera probablement chez les amateurs nostalgiques quelques émois. Graphiquement impeccable, Magnus montre un trait soigné et un encrage fignolé. Loin d'être cul-te, ce titre reste intéressant pour les archivistes du sexe dans la BD et pour ceux qui voudraient aller plus loin que Manara...