L'histoire :
En 1869, une équipe française d’archéologue arrive au terme d’une décevante campagne de fouilles en Egypte. Ils n’ont pas trouvé grand-chose et le climat suffoquant achève de miner le moral et la santé d’Alexandre Sardin, qui dirige les opérations. Soudain, on le prévient d’une découverte. Une porte antique a été mise à jour, qui mène à l’intérieur d’une sépulture enfouie. Au fond, dans une pièce, 7 sarcophages gigantesques sont entreposés. Les socles sont recouverts d’une écriture cunéiforme. A l’ouverture à coups de burin, une odeur pestilentielle se dégage. L’intérieur est rempli d’une pâte noire visqueuse, qui se convertit rapidement en liquide. Les archéologues aspirent ce bouillon infâme et découvrent une momie, recouverte de bandelettes, d’un géant à la peau noire de 3 mètres de haut, mais selon un embaumement non traditionnel des coutumes égyptiennes anciennes. Ils ouvrent évidemment les 6 autres sarcophages et rapportent le tout en France, par paquebot. La première nuit après leur arrivée, le hangar où ils sont stockés est visité par un mystérieux cambrioleur et une caisse est ouverte… mais en fait, rien n’est dérobé. Quelques semaines plus tard, Sardin donne une conférence retentissante à l’académie des sciences, devant des collègues choqués par ce qu’il révèle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pendant 20 ans, le thriller ésotérique Le Chant des Stryges nous aura tenus en haleine, entre légende des démons ailés et mythologies ancestrales. La série a connu 3 cross-over à différentes époques (Le maître de jeu, Le clan des chimères, Le siècle des ombres), puis la saga s’est close en 18 tomes en 2018. Or son scénariste Corbeyran avait encore quelques bricoles à raconter. Nous voici donc de nouveau confrontés à ces bienveillants et semi-divins anges noirs, mais dans la seconde moitié du XIXème siècle, en plein boum français de l’égyptologie, aux côtés d’un archéologue stupéfait par une découverte révolutionnaire (qu’on vous laisse découvrir) et d’un certain… Sandor Weltman (« l’homme-monde », en Allemand). Puissant industriel, mécène et immortel, ce personnage énigmatique et conspirationniste est un alter-ego du mythique conte de Saint Germain ou du milliardaire Feirsinger dans Carthago. Ensemble et/ou séparément – on ne sait pas encore trop bien – l’archéologue et son mécène tentent de comprendre et d’utiliser cette puissance strygienne en sommeil. Le dessin du diptyque prévu est confié à Nicolas Bègue, qui place sa griffe artistique dans un style réaliste proche de celui de Richard Guérineau. C’est assez bluffant… et surtout très abouti, détaillé, décoré, expressif, en plus d’être impeccablement découpé. Ils sont décidément très forts, ces stryges !