L'histoire :
Début du 20e siècle. Les humains sont en guerre contre une race extraterrestre répugnante : les Mandis. Tillois, Dosnon et Cousance, trois jeunes en quête de sensations, ont fait une sacrée bévue : ils ont provoqué le crash d’un officier qui transportait le premier prisonnier haut-gradé Mandi. Vivante mais affaiblie, la bestiole mandibulaire s’est échappée de la carcasse de l’appareil. Nos trois jeunes héros ont tôt fait de retrouver sa trace et parviennent à la capturer de nouveau. Le capitaine d’Argonnes, l’officier chargé de convoiter le prisonnier, sort du coma et s’applique à rechercher le Mandi avec un zèle particulier. Tillois de son côté, s’aperçoit que ce monstre extraterrestre qu’on dit belliqueux, lui communique par télépathie un sentiment commun : la peur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des martiens qui débarquent en 1917 et qui tentent d’envahir la terre (comme dans le roman La guerre des mondes de H.G. Wells), voilà un vrai pur sujet de steampunk. Le steampunk, c’est ce genre de la science-fiction qui relate un passé qui n’a pas été. Dans la Mandiguerre, ce passé antérieur est graphiquement arrangé à la sauce manga par Stephano Tamiazzo qui s’en sort à la perfection (ce n’est que son deuxième album !) Au scénario, Jean-David Morvan (Nomad, Sillage, 7 secondes, Trop de bonheur...) parvient une nouvelle fois à glisser sa patte humaniste, sans trop se prendre au sérieux (à l’image de l’acharnement de d’Argonnes). Amitié, peur, courage, trahison... Une BD pourvue, en outre, d’une incroyable dynamique d’ensemble.