L'histoire :
Le père d’une famille de zombies est rentré des courses. Aussitôt, son fils et sa fille accourent pour savoir ce que leur père a ramené à manger du cimetière. Au menu du jour, il y aura la jambe d’une jeune femme à la chair tendre. Pour le dessert, des viscères d’un ancien alcoolique : le goût est assez fort, prévient le père. Les enfants sont impatients et réclament déjà chacun un « plat ». Le père de famille tempère leurs ardeurs car il n’est pas l’heure de manger et leur mère n’est pas présente : on n’est pas chez les sauvages tout de même !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans son nouvel album, Fortu nous propose de nous faire partager le quotidien d’une famille de zombies. Le père, la mère et leurs deux enfants font le maximum pour s’intégrer parmi les vivants. Alors quand Alison laisse son doigt dans l’œil d’un camarade d’école, il faut rattraper le coup et tenter de sympathiser avec cette famille. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est loin d’être gagné. Ici, on se fait des milk-shakes au cœur ; on envisage de manger des végans pour se convertir au véganisme ; ou on n’hésite pas à s’arracher un bras pour bricoler. Le ressort comique s’appuie donc sur le décalage de ces zombies hors-sols (au sens figuré comme au propre) qui vivent dans notre société moderne. Ces courtes histoires de 2 pages, en chacune 4 cases, sont souvent désopilantes (sans être mort de rire) et parfois un peu trash. Au dessin, on ne peut pas dire que Fortu soit un virtuose. Il se contente de dessins minimalistes qu’il reproduit la plupart du temps pour le même gag. Les personnages sont figés et les traits approximatifs. Quelques rares pointillés verts viennent colorer les restes de peau de ces morts-vivants.