L'histoire :
Le petit et déformé Henri de Toulouse Lautrec pénètre dans le tout nouveau Moulin Rouge. Au pas de la porte il baise le pied de Jane Avril, à table il s’enivre à outrance et va soulager sa vessie aux côtés d’Aristide Bruant où il esquisse sa fameuse affiche. « La peinture française est entre vos mains ! » lui assure-t-il. Les nuits parisiennes aussi. Henri ouvre la soirée commencée à minuit. Emporté dans la liesse, il danse, observe et peint la nuit colorée de l’époque. Puis il croise la Goulue (Louise Weber, danseuse étoile au Moulin-rouge), Alfred Dreyfus, Gustave Eiffel et devient le guide particulier de Vincent Van Gogh, fraîchement arrivé de sa Hollande natale. Il lui fait découvrir Paris et les nombreux artistes qui ont ouverts les portes d’un art nouveau.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est surtout une galerie de portraits qui est présentée dans ce Bordel des Muses. On y retrouve tous les acteurs d’un Paris aux nuits agitées, en pleine ébullition artistique. On prend alors conscience de la richesse de cette époque. On se plonge avec ravissement dans l’ambiance gaie et insouciante des habitués du Moulin Rouge. Il n’y a pas vraiment de scénario, mais Gradimir Sumdja parvient superbement à immerger le lecteur dans cette atmosphère unique. A l’aide d’un découpage original, il exprime la démesure des soirées et la candeur d’un Toulouse Lautrec à qui l’on doit une expression artistique nouvelle. Ses nombreux tableaux sont autant de témoignages de cette vie d’émerveillement et d’excès. Chaque page est peinte avec un soin minutieux et les couleurs chaudes bénéficient à la mise en scène. Parfaitement documenté et souvent drôle, ce premier tome est un ravissement.