L'histoire :
À Constance, dans la maison chapitrale des sœurs drac, une grande célébration a lieu en hommage de la défunte Reine-mère. Cachée sous de longs manteaux à capuchon, les drac amènent la dépouille de la grande mère, puis appellent un dragon afin que celui-ci enflamme le corps. Une fois le corps totalement calciné, la cérémonie se termine et les sœurs drac retournent chez elles, permettant aux autres habitants de reprendre le cours normal de leur vie. Enfin… en théorie ! Car comme le veut la tradition, la ville doit observer une semaine de deuil national. Une tradition qui ennuie clairement l’aubergiste du coin qui s’apprêtait à marier sa fille et se retrouve désormais contraint de reporter les noces et de loger et nourrir les invités jusqu’à la fin de la période de deuil. Alors que Ley, sa fille, se désespère de se voir bientôt mariée à un marquis libidineux et vulgaire, la famille reçoit la visite de Draga. Tante de Ley et sœur de l’ordre de drac, Draga a profité de l’embrasement de la Reine-mère et du mariage de sa nièce pour faire d’une pierre deux coups. Discutant avec la future mariée, Draga apprend que cette dernière préférerait devenir une dragonnière – une guerrière protégeant les dragons – mais le mariage est bien plus intéressant pour les affaires de ses parents…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En attendant le quatrième tome de la série, Jean-Pierre Pécau nous propose un hors-série interlude sur l’ordre des drac, ou plutôt sur le personnage de Draga surnommée « la sorcière drac ». En effet, suite à un fâcheux événement, cette dernière va emmener sa nièce sur l’île de Médée pour lui faire passer le rite d’initiation qui lui permettra de devenir à son tour une drac. Le récit reste plaisant à lire, mais il est difficile d’y trouver un intérêt particulier. Ce hors-série se contente effectivement de nous montrer un trio se rendant d’un point A à un point B, sans véritables surprises et/ou dangers. À côté de cela, on a également le droit à une version révisé du mythe de Jason et la toison d’or. En bref, on n’en découvre pas vraiment plus sur l’ordre des drac comme on aurait pu le penser au vu du titre de l’album. Peut-être faut-il attendre la suite de la série pour vraiment comprendre l’intérêt réel de cet album. Aux dessins, on retrouve Léo Pilipovic, soit l’artiste qui a installé l’univers au démarrage de la série. Le réalisme allié au dynamisme est donc bien présent dans cet univers mi-réel mi-fantastique. Les décors comme les dragons sont également de bonne facture et ajoutent au plaisir de lecture. Le tout est mis en couleurs par Jean-Paul Fernandez. Bien que plaisant à lire, ce hors-série semble finalement moyennement intéressant…