L'histoire :
Lundi midi, Guy prépare le repas pour sa famille quand il reçoit un appel téléphonique : son épouse ne rentrera pas déjeuner, elle va faire du shopping avec des copines. Alice et Louis, les enfants du couple, sont tristes que leur mère leur fasse faux-bond. Pour le père de famille, l’absence de sa femme est l’occasion de se faire plaisir en commandant des sushis. Les gamins sont ravis et le remercient chaleureusement. Face à cet élan de satisfaction, Guy propose alors qu’en guise de dessert, ce soit magnum au chocolat pour tout le monde. Cette proposition déclenche une explosion de joie chez Alice et Louis. Pour prolonger cette euphorie, et accessoirement ce moment de gloire paternelle, Guy suggère que tous les trois mangent devant la télé en regardant des dessins animés. Les enfants sont survoltés et ne tarissent pas de mots doux à l’égard de leur héros. Dans l’émulation, galvanisé par un torrent de compliments de la part de ses enfants, le papa fait une ultime concession…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un an après la parution du premier volume, Guy Delisle nous livre une nouvelle salve de seize anecdotes humoristiques plus ou moins inspirées de son expérience de père. Il est souvent frustrant d’être en permanence un papa tendre, exemplaire et infaillible. Par cette BD exutoire, Delisle déculpabilise ses lecteurs pères en évoquant les petits comportements parfois légèrement sadiques (comme la nuit tombée, raconter une histoire pour faire peur à son fils avant qu’il aille se coucher), revanchards (profiter d’une pińata pour taper sur le sale gamin qui ne cesse d’importuner votre fille à l’école) ou encore opportunistes (faire croire que votre enfant tombe de sommeil pour quitter rapidement une soirée qui vous ennuie au plus haut point) : autant d’attitudes dans lesquelles certains pères se retrouveront, mais qu’ils n’auraient jamais confessées. Parues initialement sur son blog, ces délicieuses historiettes, désormais publiées sous un format poche, se lisent très (trop) rapidement. Son dessin dépouillé, proche du croquis, impulse une certaine dynamique aux personnages et servent avec à-propos le thème de ces chroniques qui feraient se retourner Dolto dans sa tombe.