L'histoire :
Las des cours de géographie barbants, le jeune roi Adalbert abolit cette matière, ce qui laisse la maîtresse perplexe. Puis, curieux de situer le royaume de son cousin Romaric, dans le but de lui faire une visite surprise, il se voit dans la nécessité de la rétablir immédiatement. Une fois chez Romaric, Adalbert jalouse la taille excessive du palais de son cousin. Mais le plus singulier dans ce royaume, c’est la crainte permanente du terrorisme instaurée par le premier ministre. En fait, cette terreur fait partie d’un plan machiavélique pour s’emparer du pouvoir... En effet, pour parer les attaques terroristes, le perfide Raspougnac a fait disséminer des pièges un peu partout dans le parc du palais… et il y envoie jouer Romaric à colin-maillard !
De retour de voyage, Adalbert assiste à un cambriolage de banque. Curieux de voir ses forces de police en action, il suit un inspecteur dans son enquête et se retrouve tout déçu de constater que ce dernier ressemble plus à l’Inspecteur Maigret qu’à Starsky et Hutch. Il décide alors de créer un superhéros capable d’arrêter les truands en grand spectacle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La double « baseline » de cette série pour enfant, donne le ton exact : C’est pas parce que je suis un enfant qu’il m’est interdit d’avoir les caprices d’un roi. C’est pas parce que je suis un roi qu’il m’est interdit d’avoir les caprices d’un enfant. Car après tout, enfant et roi, c’est un peu pareil, surtout en ce qui concerne les caprices. Voilà déjà 8 albums (en à peine 4 ans) que Lewis Trondheim s’amuse suivant ce principe, avec son jeune héros omnipotent et capricieux. Le graphisme cartoonesque et stylisé signé Fabrice Parme voit son côté naïf renforcé par les couleurs acidulées de Véroniques Dreher. Au menu de ce nouvel album, 3 histoires courtes qui empruntent à l’actualité pour habilement la dénoncer. Tout d’abord la peur du terrorisme, entretenue par un pouvoir perfide. Ensuite, la mode des super-héros, néanmoins bien loin de toute réalité et de tout pragmatisme. Enfin, la folie collectionneuse de BD en forme de leçon d’humilité venant d’un artiste qui déteste - en plus ! - les abus de pouvoir. Certes, tout cela se lit un peu vite, surtout que la BD ne compte que 32 planches… Mais à travers cette subtile malice, petits et grands y trouveront une nouvelle fois largement leur compte.