L'histoire :
Face au problème du soulèvement des lions – qui veulent reprendre les rênes de la cité – le très récent et jeune Roi d’Angléon Mederion a prouvé directement sa valeur et son intelligence en mettant facilement un terme au putsch. Bien aidé par Terys, un jeune lion, qui est devenu son « Ombre », Mederion entend bien profiter de cet élan pour enterrer définitivement les rancœurs entre tigres et lions et bâtir une toute nouvelle cité au sein de laquelle tout le monde vivra sur un même pied d’égalité. Ce qu’il ignore, c’est qu’un groupe d’étudiants activistes est en train de fomenter un plan pour prendre le pouvoir et mettre un terme à la monarchie… Pendant ce temps, loin de s’intéresser aux guerres de pouvoirs, les quatre invités-otages Eren le cerf, Genki l’ours, Keona la primate et Bakhel la lézarde se lancent dans leur grand plan d’évasion en s’infiltrant dans les souterrains de la cité. Dans le même temps, les personnes engagés d’un côté par l’ancien Ombre du Roi et de l’autre par la mère du nouveau monarque, ont localisé la Princesse Astrelia. Une course contre la montre s’engage afin d’être le premier à mettre la main sur elle et la ramener au commanditaire. Enfin, complètement déprimé par la mort de son meilleur ami et par le soulèvement avorté des siens, le garde lion Goromio soigne son chagrin à grand renfort d’alcool dans une obscure taverne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, le jeune monarque Mederion, qui semblait tout gentil et innocent, s’est montré être un personnage très intelligent et calculateur, ayant parfaitement planifié tous les derniers événements : de la mort de ses frères à la révolte des lions. C’est sur ces nouvelles bases que l’aventure imaginé par le trio Lewelyn (David Chauvel, Andoryss & Patrick Wong) se poursuit, toujours répartie sur de multiples intrigues. On suit ainsi la nouvelle gouvernance que mettent en place le Roi et son Ombre Terys, la suite de la traque visant à retrouver la trace d’Astrelia – la fille du précédent monarque – mais aussi les agissements d’un groupe d’étudiants révolutionnaires ou encore l’évasion des otages des autres terres. En ce sens, si ce quatrième tome ne baisse jamais en intensité, on doit bien reconnaître qu’il se montre moins surprenant que les albums précédents. Ça reste un excellent récit, particulièrement bien scénarisé, faisant office de charnière avant la dernière ligne droite et le final de ce premier cycle (six albums sont prévus). Dans cet univers digne d'un Game of Thrones zoomorphique, Jérôme Lereculey réalise un travail d’orfèvre, sous la supervision artistique de Didier Poli. Les décors, les personnages, le découpage, la mise en scène… Tout nous donne l’impression d’être au cœur d’une série télévisée épique. Le tout est parfaitement complété par l’encrage efficace de Lucyd et les couleurs talentueuses de Dimitris Martinos. Voilà d’ores et déjà une série incontournable qu’on espère savourer encore pendant de longues années…