L'histoire :
La mort de Cibill et Logg, suite à la répression de la révolte étudiante, est encore vive dans les mémoires de ceux qui y ont pris part d’une manière ou d’une autre. C’est dans cette ambiance que Kara, cadet de la garde royale, est démis de ses fonctions pour complicité et redevient officiellement un simple civil. En parallèle, la cité d’Angleon s’attend à recevoir la visite d’un émissaire d’Erinal – la terre des cervidés – suite à la tentative d’évasion des quatre « otages » qui a vu la chute mortel du cerf Eren. Vivant, le jeune garçon restera malheureusement infirme à vie… Dans le même temps, le chien Kirill engagé par Sameus et Helirius pour retrouver la princesse Astrelia est de retour à Angleon. Laissé pour mort par ses adversaires, Kirill est prêt à prendre sa revanche et à terminer sa mission. Mis au courant que la capitaine de sa garde vivait depuis des années avec le corps de sa femme défunte dans le plus grand secret, le roi Mederion le convoque et lui annonce qu’après quarante-trois années de bons et loyaux services, il va être fait commandeur de la croix du rocher et pourra prendre sa retraite. Enfin, les étudiants qui ont été épargnés par la répression se demandent s’ils doivent faire quelque chose pour venger la mort de leurs amis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Démarré il y a un an et demi, le premier cycle de la série Les 5 terres propose aujourd’hui sa conclusion. Centré sur Angleon, le royaume des félins, cette première partie s’est révélée passionnante et son final ne déroge pas à la règle. Véritable poudrière, la cité n’en a pas fini avec les surprises et les retournements de situation. On a ainsi une révolte estudiantine pas encore totalement maîtrisé, un éloignement entre le roi et son ombre et amant, la destitution de certaines personnes, l’arrivée d’une délégation d’Erinal venant demander des comptes concernant la chute mortelle d’un des leurs ou encore l’arrivée du tueur sanguinaire Kirill, prêt à terminer sa mission dans la violence et le sang. Bref, ce dernier tome est incroyablement riche et passionnant, à l’instar de série comme Game of Thrones (le fantastique en moins) ou Ralph Azham (sans l’humour). Si vous aimez ce genre de récit « médiévalo-géopolitique » aux nombreuses ramifications, foncez sans hésiter. Toutefois si chaque album propose un résumé richement détaillé, on conseillera tout de même de lire tous les albums précédents avant celui-ci. Si le scénario du trio Lewelyn est parfait, il en va de même pour les dessins. Sous la direction artistique de Didier Poli, Jérôme Lereculey (dessin) et Dimitris Martinos (couleur) nous offrent un univers zoomorphique particulièrement crédible où la beauté des décors répond aux caractères forts des différents personnages, adjoint à un découpage dynamique et moderne. On est désormais impatient de découvrir le second cycle qui se déroulera sur la terre des primates.