L'histoire :
Les flammes envahissent une aile du château. Pendant ce temps, Michel Magne fait une entrée fracassante chez des amis. Il est rappelé en urgence. Le château d’Hérouville laisse les cendres de ses bandes son, desquelles il ne possède aucune copie. En juin 70, sur une route de campagne, Marie-Claude fait du stop. Magne s’arrête et lui demande où elle va « A Katmandou » répond-elle !... mais pas tout de suite. Elle ira d’abord à Magny en Vexin. De retour chez elle, Marie-Claude le rappelle... Elle deviendra dans un premier temps la nourrisse à domicile de ses deux enfants. Magne donne une fête... spectaculaire ! Après avoir montré ses talents d’équilibriste, il se jette tout habillé dans la piscine. Son cuisinier Serge tente de le mettre en garde tout en métaphore, en lui récitant L'albatros de Baudelaire. Magne n’en a que faire. Il poursuit son projet d’envergure : reconstruire les studios, pour en faire une plateforme internationale de production musicale ! Avec du matériel dernier cri et une acoustique parfaite ! Pendant que Marie-Claude s’occupe des enfants… jusqu'à ce qu’un soir, elle se fasse particulièrement séduisante dans sa robe à fleurs et ses cheveux relevés. Magne est alors conquis. Il la rejoindra plus tard dans sa chambre... une idylle est née.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Retracer la vie du compositeur Michel Magne nous replonge entre les années 1950 et 1980. Son génie musical est reconnu mais l’incendie du château emportant des bandes son originales de film, le marquera a jamais. Difficile de se reconstruire quand on a tout perdu. Pourtant Michel Magne ne démérite pas. Ses efforts, sa gestion flamboyante et flambante, le conduiront à sa ruine financière... et morale. Ce sujet peu connu est ponctué de dossiers fournis sur les étapes de sa vie depuis son enfance, sa vocation, ses rencontres. Depuis l’incendie, sa rencontre avec Marie-Claude, les fêtes gigantesques, les enregistrements avec les plus grands artistes du moment, Polnareff, Elton John et bien d’autres encore… jusqu’à l’issue fatale. Une telle documentation est impressionnante. Le mélange entre le dessin et les photos d’époque est original mais la densité d’informations, et surtout leur mise en page, rend l’œuvre lourde et indigeste. Malgré cela, nous ressentons toutes les émotions véhiculées par la musique, l’ambiance festive, les hauts, les bas, la violence. Un pincement au cœur s'empare même de nous lorsqu'on voit l’état authentique de délabrement du château après quelques années... seul le piano ne bougera pas, le reste ayant été pillé. Cette bande dessinée originale est très documentée. Alors même si vous en avez mal aux yeux, laissez vous bercer par les notes de musique qui s’en dégagent.