L'histoire :
Giss est un chasseur de xieus. Ces entités humanoïdes sont le produit de l’I.B.C. (intelligence bio-cybernétique) qui a totalement envahi la ville de Magon en trois siècles. Maintenant, toute la société repose sur les dendrites - ou ramifications - de cette forme d’intelligence, qui véhiculent l’information et le courant électrique. Il est encore tôt quand Giss reçoit un appel de son ami Asmo : une nouvelle mission les attend ! Un xieu a été repéré dans les décombres d’une maison abandonnée. Mais une fois dans la place, alors qu’il s’apprête à détruire la créature, celle-ci lui demande son aide, comme si elle le connaissait. Asmo intervient brutalement et la tue. Quelques temps plus tard, alors qu’Asmo rapporte ces faits à ses chefs, ces derniers, affolés, décident de supprimer Giss. Ils lancent une relique, sorte de tueur biomécanique, à ses trousses. Un projet obscur nommé Coriolis, lié de près à Giss, semble être en cause…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’univers graphique de cette nouvelle série est tout simplement époustouflant. L’architecture de Magon est grandiose autant qu’extravagante. Des palais greco-romains aux bâtiments de type néo-stalinien, en passant par des intérieurs renaissance, Guillaume Lapeyre, dessinateur de la série, s’en est vraiment donné à cœur joie. Par ailleurs, la mise en couleur informatique, signée Elsa Brants, est de toute beauté. L’ensemble semble avoir été peint à l’aquarelle et l’utilisation de l’ordinateur ne se remarque pratiquement pas. Comme quoi cette technique réserve encore des surprises quand elle est totalement maîtrisée. En fin de compte, le seul défaut des chroniques de Magon réside dans son scénario. L’album est composé de 8 scènes qui s’enchaînent et manquent parfois de transitions plausibles. L’enquête des deux amis avance à coups de hasard (la découverte fortuite d’une lettre) ou à l’aide de coups de pouce un peu faciles (la « communion » entre Giss et l’I.B.C.). Résultat, les chroniques de Magon, c’est pour le plaisir des yeux !