L'histoire :
Hamlet est un tueur à gage. Ou plutôt, ex-tueur. Car il a raccroché il y a pas mal d’années. Mais quand un copain, Scott, lui propose un coup très bien payé, il se laisse convaincre et s’en retourne huiler ses flingues. Le contrat est effectivement facile, un gosse et sa mère, sans défense. Mais, est-ce l’âge ? Le manque d’entraînement ? Toujours est-il que Hamlet commet une faute : il laisse derrière lui un témoin. Commence alors une chasse à l’homme, entre la police, le FBI, chargés de l’affaire, et le mystérieux commanditaire, pressé d’effacer en la personne d’Hamlet toute trace de ce meurtre sanglant.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ame sensible, passez votre chemin. Chauvel a doté nos héros, Hamlet et Huevo, un jeune chicano mêlé à cette histoire un peu par hasard, de tempéraments directs et sans état d’âme. Quand il faut tuer, ils tuent Quand il faut faire parler, ils torturent. Là où un bon coup de poing pourrait à la rigueur suffire, trois balles se logent. Mais cet espèce de road movie hyper violent, extrêmement nerveux et sanglant, s’avère également au fur et à mesure des planches plus fin qu’il n’y parait. En décrivant petit à petit le passé d’Hamlet, l’histoire se montre sous un jour nouveau, encore plus cruelle qu’elle n’y paraissait. Il faut dire que Chauvel est un maître dans l’art du polar en BD. Sa production, presque exclusivement éditée par Delcourt, est de qualité très constante. Les enragés est un excellent exemple de ce qu’il sait (très bien) faire. Le dessin de Le Saec est, quant à lui, discutable mais il s’accorde cependant très bien avec ce genre d’histoire. Energique et plutôt classique, il va à l’essentiel. Et quand l’action monte, c’est en haletant qu’on échappe avec le tueur et sa bande, à la fusillade. Indispensable, pour ceux que la violence n’effraie pas.