L'histoire :
Poursuivi par des chasseurs, un jeune prince Jaguarian tente tant bien que mal de sauver sa vie. En vain. Sonné et désormais prisonnier des dragons de Faktys, il rapportera une somme énorme à ses geôliers. Dernier survivant de son espèce réputée pour sa fureur au combat, le Jaguarian a été choqué pendant sa capture et il a perdu la mémoire. Une semaine plus tard, il est pourtant vendu à un maître spécialiste en « monslaves », ces gladiateurs qui combattent dans l’arène dans l’espoir de racheter leur liberté. Mais le jeune homme paraît bien chétif encore, très loin des dispositions féroces que l’on attendrait d’un Jaguarian. Son maître Menthos compte néanmoins en faire un fauve sanguinaire. L’entraînement débute, implacable, inhumain. Rien ne dit que celui qui deviendra bientôt Gryfenfer aurait survécu si Samaël, son compagnon et grand frère d’infortune, ne l’avait pas pris sous son aile. Invaincu depuis 60 combats maintenant, Samaël espère retrouver prochainement sa liberté. L’arène est devenue pour lui une seconde maison. Malmené, laissé pour presque mort, le guerrier triomphe toujours à la fin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que sortira bientôt le tome 17 de la série mère qui fête cette année son dixième anniversaire, son spin-off Origines régale en revenant sur le passé de ses héros « légendaires ». Après Danaël et Jardina – et avant Shimy – c’est au tour de Gryf d’entrer en scène. On savait déjà que du sang princier coulait dans les veines du Jaguarian, on découvre cette fois qu’il lui a fallu apprendre à devenir le plus terrible gladiateur des arènes pour survivre à une adolescence d’esclave. Pris en pitié par son compagnon Samaël, il n’aura de cesse de vouloir le venger lorsque celui-ci tombera sous les coups de plus fort que lui. Mais peut-être les apparences sont-elles trompeuses… Remarqué dès ces débuts, ce spin-off, mené tambour battant par le talent graphique de la jeune Nadou, n’a fait que progresser tome après tome. Après avoir calqué ses pas dans ceux de son maître scénariste, Nadou semble imprimer petit à petit sa marque. On note ainsi l’apparition de nouveaux personnages féminins décalés, telle Esmeralda en toute fin. On pense aussi au titre référence Enfer et paradis (Tenjo Tenge de Oh ! Great) dont l’esprit et le rythme paraît avoir quelque peu déteint sur certains morphotypes. Mais peut-être n’en est-il rien. Peut-être les apparences sont-elles trompeuses et le rebondissement convenu du « prétendu mort qui ne l’est pas » aura-t-il raison de l’amitié sincère que le héros croyait avoir noué (…) ? Aurons-nous un jour les réponses à toutes nos questions sur la vie de nos Légendaires ? Seule la suite nous le dira. Mais pour l’instant, on ne s’en lasse pas !