L'histoire :
La nuit est tombée quand débute le massacre. Alors que parqués dans leur enclos les jajars bêlent, retirés dans le temple, les hommes s’apprêtent à faire face à leur mort. Un trio infernal est venu voler la larme de leur dieu Misery, ou pire, son cœur. Dans un dernier élan désespéré, les guerriers succombent sous les griffes de leur bourreau aux allures de bête fauve… A des lieues de là, Shimy se languit de Gryf. Voilà une semaine qu’il aurait dû rentrer de son séjour parmi les siens. Jadina commence à penser qu’il lui est peut-être arrivé quelque chose. Soudain, ne dit-ton pas que lorsqu’on parle du loup, on en voit la queue ? Gryf surgit, accompagné de deux compagnons poursuivis par un monstre haut de dix étages crachant des éclairs ! Heureusement, armé du bras d’Amy, Razzia intervient et terrasse la bête. L’un des compagnons de Gryf est la princesse Akitten, sa fiancée ; l’autre est un haut dignitaire de la race des Jaguarians. Ils sont lancés à la poursuite de la grande prêtresse Sheibah, son fils Razorcat et du magicien Skroa qui ont juré d’exterminer la race humaine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album s’ouvre – une fois n’est pas coutume ! – par une dédicace de l’auteur à Shingo Araki qui nous a récemment quitté et dessina le character design de la série Saint Seiya. Quand on sait quelle filiation lie les deux séries et avec quel plaisir tendrement sadique Patrick Sobral aime traiter ses personnages, la référence prend tout son sens. Oui, Les Légendaires n’ont jamais nié leurs origines ; et oui, après maintenant quinze tomes, une préquelle ouverte (Les Légendaires – Origines très justement) et un succès exponentiel, le titre a définitivement gagné ses lettres de noblesse et son « originalité ». Amour, humour et action, le cocktail fantastique est désormais si bien huilé qu’il garantit chaque fois son lot de petits plaisirs. Non que le lecteur soit encore surpris sur le fond – la mécanique scénaristique ne brille d’ailleurs pas par sa singularité – mais ce cocktail fait chaque fois mouche. Au final, malgré un rythme de parution élevé au regard des habitudes hexagonales, l’attente publique est réelle. On comprend pourquoi une déclinaison animée est en préparation. Si la qualité respecte les critères ici rassemblés, elle risque fort de dépoter ! Une frustration personnelle cependant : Patrick, c’est pour quand le retour de Danaël ? Et oui, pour en revenir aux personnages à l’honneur à tour de rôle, à chacun ses préférés !