L'histoire :
La prison de Barek s’apparente à une tour imprenable perdue au beau milieu du désert de Muliba. La terrible Ténébris y est enfermée – après y avoir été envoyée par les Légendaires. Mais aujourd’hui est jour de sortie pour la ténébreuse. Son « papa » est venue la chercher… A des lieues de là, les Légendaires s’offrent du bon temps. Alors que Gryf, Shimy et Jadina jouent à la balle dans le lit d’une rivière, Danaël préfère lui pêcher – parce qu’il ne sait pas nager ! – et Razzia est parti chasser. Mais alors qu’il vient d’abattre une proie, Razzia se retrouve lui-même chassé par son amante passée. Ténébris l’a en effet retrouvé, lui qui fut autrefois le sans-merci Korbo le Rouge, commandant en second des armées de Drakhell et compagnon de sa fille. Epoque maudite aujourd’hui pour notre Légendaire qui voudrait l’oublier. Ténébris n’est pourtant pas là pour lui rappeler des souvenirs, ni se venger, mais pour lui sauver la vie. Sa vie et celles, par la même occasion, de tous les Légendaires. Ses pères – de vielles connaissances – ont été ramenés à la vie, Elysio et Darkhell, pour leur ôter la leur. Et les frères ennemis n’entendent pas rigoler. Ils ne feront pas de quartier : sus aux légendaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On les avait quittés un temps, le temps pour leur papa d’aller voir ailleurs. Le temps d’une escapade au château de la Bête en compagnie de la Belle pour une réécriture en règle du conte bien connu. En cette rentrée 2008, Patrick Sobral nous revient donc avec un nouveau cycle des Légendaires et un 9e album. Même recette « chevaleresque », même punition. Nos héros atteints du syndrome de Peter Pan (jusqu’à ce qu’ils réussissent à inverser les effets de « l’accident Jovénia ») retrouvent de vieux démons : une amante éconduite, Ténébris, et ses deux papas, les frères ennemis Darkhell et Elysio. Beau programme, convenez en. Et pourtant, si graphiquement, Patrick Sobral s’éclate visiblement toujours autant, côté scénario en revanche, on tourne un peu en rond. Les mêmes histoires tirées du passé de nos héros, les mêmes enjeux vitaux, « l’astuce » très limite de résurrections tirées un peu par les cheveux, etc. Il n’y a guère que le ton et l’énergie déployée qui séduisent pleinement sur ce titre. L’œuvre « nourricière » (entre d’autres) de la série, Saint Seya, est morte des mêmes maux usés jusqu’à la corde. Les superlatifs et l’emphase manquent un jour, forcément. Peut-être faudrait-il voir à changer, sinon infléchir la formule ? Le cycle d’Anathos est annoncé en 4 tomes dont l’Alystory n’est qu’une mise en bouche. On annonce aussi le passage du côté obscur de l’un de nos héros. En « chevalier » averti, Patrick Sobral nous réserve à coup sûr de belles surprises. Confiance. A suivre…