L'histoire :
New-York, 1919. La scène se déroule au beau milieu d'un d'enterrement. Un jeune homme, en complet trois pièces blanc écarte la foule, et double, à toutes jambes, les porteurs du cercueil. C'est Franck Costello, un futur parrain de la mafia, qui a fait l'histoire du grand banditisme au USA. Il semble être vaillamment poursuivi... Mais un léger retour en arrière s'impose. A l'époque, New York ne permet pas d'envisager un large éventail de perspectives professionnelles pour les enfants d'immigrés italiens. Le choix est simple : petits jobs honnêtes et mal payés ou dérives mafieuses qui rapportent. Passés leur enfance à arpenter les avenues de la nouvelle ville, ils sont devenus des adolescents livrés à eux-mêmes. Comment se faire un maximum de fric sans se détraquer la santé comme les vieux ? Céder à la tentation de l'argent facile est la solution pour ceux qui ont bâti la pègre : Capone, Costello, Rothstein, Luciano...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
David Chauvel et Erwan Le Saëc nous avaient déjà livré Les enragés, un road-movie sanglant illustrant violemment le gangstérisme américain contemporain, en 5 tomes. Avec Ce qui est à nous, le duo remonte aux sources de l'histoire de la nation américaine, dans une série aux frontières de la BD documentaire. En annexe de chaque album, le scénariste cite ses sources bibliographiques, et distingue l'histoire réelle de la pègre de ce qui appartient à la pure fiction. Ce nouvel épisode ne dénote pas avec les quatre premiers : même tonalité réaliste, même ligne graphique simple, claire, et efficace. En dépit d'un récit pas toujours limpide (flashs-back, histoires parallèles), on apprécie d'être immergé si justement dans l’époque d’Al Capone.