L'histoire :
Quand, en juin 1149, la fine fleur de la chevalerie franque tombe, à un contre dix, face aux forces de Nur Ad-Din, Constance d’Antioche se retrouve veuve de son époux aimé, Raymond de Poitiers, et seule pour défendre la principauté des attaques des Sarrasins. Heureusement, son cousin, le roi Baudouin de Jérusalem, arrive à la rescousse, précédé d’une avant-garde emmenée par le flamboyant et belliqueux Renaud de Châtillon, à qui il confie la défense de la cité. L’attirance de Constance pour ce fougueux chevalier, sans titre ni fortune, ne va alors aller qu’en grandissant, alors qu’au Nord, le Comté d’Édesse tombe définitivement aux mains des Turcs, vers 1151. Antioche se retrouve désormais en 1ère ligne face aux infidèles. Et le roi Baudouin de signifier à Constance que la principauté ne peut rester sans seigneur et que son veuvage dure depuis désormais 4 années. Alors, contre toute attente, et en dépit des alliances voulues avec Grecs, Francs ou Arméniens, Constance épouse Renaud, cadet de famille, issu d’aucun clan. Aimery de Limoges, le patriarche de la ville, en fera les frais, à s’être opposé à leur union, torturé puis exilé par Renaud, devenu le bras armé de Constance, la stratège politique d’Antioche. Dès lors, plus rien ne l’arrêtera dans sa quête de pouvoir, sauf son amour pour sa princesse.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de cette nouvelle saga de Constance d’Antioche qui, à l’image de sa cousine éloignée, Aliénor d’Aquitaine, eut à se faire une place dans le monde des hommes du moyen-âge, alors que les conflits faisaient rage dans les territoires chrétiens d’Orient. Une histoire et une héroïne méconnue, bien mises en image par les dessins de Gabrielle Parma et les couleurs et Dimitri Fogolin… même si l’on peut trouver un certain « relâchement » dans les dessins, moins esthétiques et plus « légers » que dans le 1er opus de la série. Car si les paysages et les décors moyenâgeux d’Orient restent agréables, emplis de chaleur et de poussières, avec de très belles chevauchées de cavalerie, étendards au vent, les personnages et les actions manquent parfois de justesse et de régularité. L’héroïne, parfois très semblable à la Eva Green du film Kingdom of heaven a perdu, en devenant trentenaire, son visage angélique et agréable. On a presque l’impression que les auteurs étaient véritablement pressés d’en finir avec elle… De plus, l’histoire manque quelque peu d’ingrédients pour justifier une véritable « reine de sang », son compagnon, Renaud de Châtillon prenant ici, une place importante, jusqu’à en conclure l’album. Certes, la vérité est historique, et elle ravira les amateurs de cette épopée franque du XIIème siècle en terre infidèle. Mais un seul album condensé de la biographie de Constance aurait amplement suffi.