L'histoire :
Kaël a reçu il y a une semaine un ouvrage mystérieux dans sa boite aux lettres. « Le livre de Talim » est écrit dans une langue incompréhensible, faite de symboles étranges. Et pourtant, Kaël n’éprouve aucune difficulté à en comprendre le sens. Car ce qui est raconté dans ce livre n’est autre que sa vie, ses sentiments, ses impressions. Plus bizarre encore : les pages s’effacent d’elles même au fur et à mesure de la lecture… Kaël en est à la neuvième page et il se surprend à ressentir un vide inquiétant dans sa tête. Quelques jours plus tard, il reçoit la visite de Talim, l’auteur du livre. Un personnage familier et étrange, au langage légèrement provocateur et menaçant. Il semble connaître chaque détail de sa vie, depuis sa plus tendre enfance. Il lui explique que ce livre n’est en fait que le reflet de son âme. Sa lecture va le détruire petit à petit, lui faire perdre son identité et sa mémoire. Ce livre représente son malheur !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Poétique, délicat, fin, dramatique et plein d’espoir. Voila quelques mots qui décrivent bien ce premier tome, entièrement réalisé par Raphaël Drommelschlager (qui devrait songer à prendre un pseudo pour sa carrière). Son dessin n’est pourtant pas parfait. On pourrait lui reprocher quelques cases bâclées, des proportions douteuses et des expressions un peu… inexpressive ! Il émane cependant de l’ensemble de l’album, malgré l’histoire tragique contée, une grande douceur et une sérénité, pleines de charme. Son trait est précis et fin. Sa mise en couleur informatique navigue exclusivement dans des tons doux. La mise en scène minimaliste, peu de décor et peu d’arrières plans, ajoute à ce sentiment de quiétude. A tel point que la mélancolie et la langueur de Kaël sont palpables, presque communicatives. On referme ce livre en ayant l’impression d’avoir fait un rêve étrange et un peu dangereux.