L'histoire :
Au détour d’un rêve, la mercenaire accompagnant Nelson découvre sa véritable identité. Elle se nomme Akane et a été ramené à la vie par la grande Blême. Rassurée par son ami, ils se rendent tous les deux sur l’île où serait né Lobster. Là bas, il découvre des habitants, ce qui est inédit pour un endroit réputé désert ! Il s’agit en fait d’anciens soldats déserteurs d’Orqueline. Malgré leurs premières craintes, ils accueillent les passagers du Béluga avec plaisir, surtout lorsqu’ils apprennent que la guerre dans leur archipel est enfin terminée. Nelson leur explique la raison de sa venue et leur montre notamment une des pièces trouvée sur le tonneau dans lequel il a été déposé. A la vue de celle-ci, un des anciens soldats avoue avoir vu les mêmes dans une bâtisse abandonnée. Conduisant Nelson sur les lieux, le marin découvre le cadavre de sa mère… De son côté, la grande Blême refuse de laisser échapper Lobster et sacrifie Monsieur Moche afin d’invoquer un démon extrêmement puissant, immédiatement lancé sur les traces du marin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 3e et dernier volet, il était temps de livrer des révélations sur les origines de Nelson Lobster ! C’est désormais chose faite grâce au retour du marin sur l’île où il naquit et à sa confrontation avec une vieille connaissance. On en apprend donc un peu plus sur celle qui fut la mercenaire de la grande Blême et on connaît maintenant son nom. Le scénario d’Eric Corbeyran est dynamique et alterne plusieurs axes narratifs, passant allégrement des exploits passés de Nelson à ceux d’aujourd’hui. On regrette cependant que le scénariste se soit permis quelques raccourcis, ce qui laisse à penser qu’il a du sectionner une intrigue s’étalant a priori sur un plus grand nombre d’albums. Avec une grande Blême encore bien vigoureuse, la conclusion nous laisse sur notre faim ! Cependant, on ne peut pas dire que la lecture soit ennuyeuse, bien au contraire. Ce récit d’aventures teinté de fantastique fonctionne à merveille. Dès les premières planches, le dessinateur Florent Calvez montre quelques irrégularités dans la finition de son trait, tantôt bluffant, tantôt évasif. Le choix des couleurs est parfois douteux mais dans l’ensemble, le tome n’est pas bâclé et certaines planches sont même impressionnantes, notamment les pleines pages (36 et 46) faisant preuve d’un véritable souci du détail. La conclusion de cette série d’aventures est plaisante et les amateurs de la première heure ne sauraient être déçus, si ce n’est par la fin de ces nouvelles aventures extraordinaires. Un bon tome pour une bonne série.