L'histoire :
Sur son lit de mort, un homme est en train de mourir. Dans un dernier râle, il décrit à ses proches qu’il se voit partir…que c’est la fin d’un cycle, qu’un autre commence, qu’il est en train de se réincarner en… sauterelle ! C’est incroyable, la réincarnation fonctionne donc vraiment ! Mais il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’’un pied humain a déjà eu le temps d’écrabouiller la sauterelle en laquelle il s’était réincarné.
Un médecin et la fille d’un mourant se trouvent au chevet d’un homme aux portes de l’au-delà, à l’hôpital. Le médecin prévient qu’il n’y en a plus que pour quelques minutes… lorsque le mourant lâche une grosse caisse malodorante. Embarrassé, le médecin commente que ça fait effectivement cela au moment du trépas. Le mourant se redresse, mort de rire : et en plus, il n’est même pas encore mort !
Une jeune femme a invité une copine chez elle. Soudain, en pleine conversation, l’invitée est surprise et choquée : au milieu de la pièce, se balancent les pieds d’un pendu. La jeune femme y prête à peine attention et explique d’un ton anodin que ça fait des semaines qu’il est là et qu’elle oublie à chaque fois de le décrocher…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pan ! T’es mort est une belle manière d’inaugurer la nouvelle collection Pataquès de Delcourt, dirigée par James. Cette collection a pour vocation d’exploiter un humour absurde, critique ou décalé, sur des sujets de société – bref le monde qui nous entoure – au sein de formats courts ou des strips, dans des petits bouquins à couvertures souples (façon pulps). Or dans le grand catalogue des sujets de société, en voici un chouette : la mort. La mort nous concerne tous, de manière indirecte tout d’abord, puis hélas directe, mais le plus tard possible siouplait. Or c’est pas pour dire, mais par pudeur, phobie ou ignorance, on a un peu tendance à la délaisser de nos sujets de discussion mondaine, à mettre la poussière sous le tapis. Hé alors quoi ! Rions-en, palsambleu ! C’est ce que proposent Terreur Graphique et Guillaume Guerse, dans ce petit volume de 102 pages, sans prendre de pincettes. Généralement bouclés en un gaufrier de 4 cases, leurs strips tournent en dérision les aspects les plus ragoutants de la mort, surtout quand elle est quelque peu provoquée. Evidemment, ce type d’humour est à réserver aux amateurs de trucs gores, trash ou crades. Evidemment (bis), le gag est parfois un peu facile ou gratuit, surtout auprès dudit public rompu à l’humour cynique… mais il y en a tellement, que dans le lot, il y a tout de même largement de quoi vous bidonner (jaune). Mention spéciale pour les endives au jambon (et la retraite de Jean-Luc).