L'histoire :
Jean-Aymar, jeune salarié d'un call-center et amateur de vidéos de chats, vient d'hériter du manoir de son grand-père. Il est un peu décontenancé face à cette surprise inattendue. Pourquoi son grand-père, Victor le magicien, a t-il fait ce choix ? Pourquoi n'a t-il pas choisi son père ? Il va jeter un coup d'œil pour voir. La bâtisse est gigantesque. On pourrait mettre une quantité de fois incroyable son petit studio à l'intérieur de cet espace. Soudain, un bruit l'attire dans une pièce. Un magnifique costume rouge de magicien lui tape à l'œil. Il ne résiste pas à l'envie de l'enfiler. Mais une fois le costume enfilé, celui-ci se « verrouille » sur lui ! De plus, il entend une voix en provenance d'une poutre... C'est un chat qui parle. Jean-Aymar est terrorisé... Est-ce un démon ? Il court se réfugier dans les toilettes. Mais là, un autre chat démon parlant joue au milieu du tas de PQ. « Vade retro chatanas ! Un chat qui parle c'est pas normal. » Le chat lui explique calmement qu'il y un traducteur de miaulement dans son collier... C'est pour ça qu'il le comprend. Cela dit, ces chats sont très exigeants avec les humains esclaves. Surtout pour qu'il leur donne à manger...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les BD sur les chats pullulent. Mais c'est en général de la BD de gags qui enfilent comme des perles toujours les mêmes caractéristiques des félins : sournois, mignons, goinfres, joueurs... Il est plus rare de lire une BD de genre où les chats ont un rôle important. On retrouve certes dans cette histoire des références à des comportements évocateurs. Qui n'a jamais vu un chat se lécher son trou de balle avec application ? Or ici, les animaux ont du répondant face à ces scènes qui provoquent la stupeur des humains. Car c'est une question d'hygiène d'avoir le cul propre avant d'aller manger. Le scénariste Noël Chanat est un vrai passionné des félins. Il a une chaîne youtube consacrée à ces animaux extraordinaires, depuis 10 ans. Il a même lancé une campagne de financement sur Ulule pour sa bande dessinée. Indéniablement, c'est un a-cha(t)rné motivé. Ce choix se comprend quand on voit le travail effectué pour cette histoire fantastique et pleine de rebondissements manichéens. Deux clans distincts vont devoir s'affronter. La dessinatrice bordelaise Bidybop met sa patte, avec un dessin contenant un subtil mélange de classique et de moderne. La mise en page est dynamique avec des couleurs assez peps pour plaire aussi bien à un public jeunesse qu'adulte. Une orientation judicieuse, car le récit est ainsi accessible à tou(te)s, dès 12/13 ans. A condition d'aimer les chats, le mystère et le genre policier. Le duo a trouvé un marché qui enchante les fans de bulles, de phylactères et aussi de poils et de puces.