L'histoire :
Cathy se souvient de son premier 45T : El Bimbo. Cathy se souvient aussi de la radio sur laquelle elle écoutait le hit-parade d’Europe 1. Pendant longtemps, c’était son unique source de musique. Sa mère la trimbalait d’une pièce à une autre. Cathy la bichonnait comme de la hi-fi suisse. Pour enregistrer, c’était technique : elle la collait à son petit magnéto, ni trop près pour éviter au son déjà fragile de saturer, ni trop loin pour ne pas avoir trop de bruits de fond. Evidemment, il y avait toujours un jingle pour ruiner l’enregistrement, quand ce n’était pas Jean-Loup Lafont ou sa mère. Cathy se souvient de toutes les coupes de cheveux de France Gall. Cathy se souvient de l’époque où elle a découvert le sexe et la pop anglaise avec Guillaume.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cathy est une trentenaire parisienne qui égraine ses souvenirs musicaux qu’elle associe à des événements de vie. En effet, si certains ont une mémoire visuelle, Cathy à une mémoire mélodique ! A chaque page, elle évoque avec fantaisie et humour des tranches de vie sur ses premières fois, ses rencontres marquantes, ses mecs, ses copines, sa passion pour la musique, etc. Elle se replonge avec nostalgie dans ce temps béni des vinyles aux pochettes écliptiques ou des K7 audio aux bandes magnétiques capricieuses. Avoir une bonne culture musicale est préférable pour être dans l’ambiance et profiter à leurs justes mesures de toutes les anecdotes. Les premières pages sont entrainantes et vous glissent quelques airs dans la tête… mais au fur et à mesure, le caractère répétitif et peu inspiré de certaines situations tourne à la rengaine. Cet exercice nombriliste est rapidement lassant. Coté dessin, le trait de Cathy Karsenty est vif et des plus minimaliste. Les touches de couleurs y sont assez rares, mais exploitées avec subtilité. L’album se conclut par quelques pages vierges qui laisseront au lecteur l’opportunité d’y écrire, lui aussi, ses souvenirs musicaux pour prolonger la partition.