L'histoire :
En 1986, dans le poste de douanes situé sur la ligne frontière qui sépare la Belgique de la France, la signature du protocole de Shengen fait l’effet d’un coup de tonnerre : à partir de 1993, la frontière sera ouverte. Le douanier belge Ruben Vandevoorde en devient fou de rage : tout ce pour quoi il a lutté, sa vie durant, n’aura plus aucun sens. 7ans plus tard, en pleine festivités de fin d’année, Ruben met un zèle tout particulier à en profiter au maximum, en générant un immense bouchon. Son homologue français, Ducatel, tente de le raisonner, mais en plus d’être raciste anti-français, le personnage est difficile à manipuler. Autant dire qu’il est impossible pour Ducatel de parler à Ruben de son amour pour sa sœur Louise. Pendant ce temps, des mafieux mettent au point une méthode… « intestinale » pour faire transiter de la drogue à la barbe des douaniers. Le lendemain, le chef de Ruben lui impose une mutation : à partir du premier janvier, il fera partie d’une brigade de douane volante franco-belge. Et devinez qui sera son partenaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le succès de Bienvenue chez les Ch’tis fut tel, que le film fut adapté en bande dessinée, avec reversement intégral des profits à la Fondation de France. Evidemment, ce fut un second succès : 100 000 exemplaires vendus ! Du coup, Danny Boon réitère d’emblée la méthode sur son nouveau film, Rien à déclarer, sous la houlette d’une équipe d’auteurs rompus au registre humoristique, toujours avec la complicité des éditions Delcourt et la finalité caritative. Logiquement, les dérivés marketings sont beaucoup mieux acceptés lorsqu’ils servent la bonne cause. L’histoire ici présentée en 47 planches emprunte un dessin parfaitement conforme au ton humoristique requis (par Geoffroy Rudowski) et colle de nouveau au plus près au scénario du film. Le tandem de douaniers franco-belges, incarné à l’écran par Benoît Poelvoorde et Danny Boon, porte l’histoire de bout en bout, avec son lot de répliques et situations bidonnantes. La comédie gentillette et grand public se moque des réflexes de replis nationalistes et tend finalement à rapprocher deux nations terriblement proches dans leurs cultures et leur Histoire. D’ailleurs, à travers le prisme particulier de la bande dessinée, historiquement franco-belge, la fiction trouve un écho supplémentaire non dénué de sens…