L'histoire :
Dans le XXe arrondissement de Paris, Mathieu Sapin peine à trouver l’inspiration pour sa prochaine BD. Outre des visites impromptues, il reçoit en permanence les appels de son éditeur pour savoir où il en est… Au même instant, dans l’océan indien, Salade de Fluits quitte son île, avec pour objectif, de retrouver son père. Pour cette traversée qui s’annonce bien longue, elle a emmenée son cochon Banane avec elle. Tous deux ont la surprise de voir un hélicoptère de l’Espress s’approcher d’eux pour leur demander comment se passe le voyage. Quelques secondes plus tard, un colleur d’autocollants de publicité lui demande l’autorisation de coller ici et là, sur la barque de la jeune fille, des logos de journaux. Sa requête acceptée, il repart à la nage mais se fait attaquer par des requins. Fabrice Lemoutu, c’est son nom, se réveille à la clinique Bramahputra. Il apprend que les squales ont croqué l’une de ses jambes et que dans un souci d’égalisation, le docteur lui a amputé la seconde… Le club « Forme et mieux-être » est quant à lui en pleine évolution. Le propriétaire est en train de retravailler les lieux. Il souhaite mettre en valeur l’extraordinaire postérieur de sa professeur de yoga et assurer ainsi de nouveaux abonnés !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une année 2010 riche en albums, Mathieu Sapin revient en 2011 avec une nouvelle série intitulée Saga poche. Le créateur de Supermurgeman a conçu un récit sous forme de feuilleton dessiné, publié à l’origine sur son blog (http://blogs.lexpress.fr/bd/). Voici donc une première rasade de planches, réunies dans un petit recueil souple de 156 pages. On y découvre une pléiade de personnages. Certains sont bien connus des amateurs des univers de l’auteur, comme Salade de Fluits ou Mathieu Sapin himself. D’autres risquent de marquer les esprits, comme Fabrice Lemoutu. Ce nouveau protagoniste est le roi de la malchance et son séjour à l’hôpital est vraiment très drôle. On notera également la présence de pirates, de trafiquants de chocolats, d’écologistes… L’humour débile est comme à l’accoutumée le maître mot et certains moments sont proprement irrésistibles. Au niveau des dessins, Sapin a conservé son style typique. On retrouve donc un trait fin, peu détaillé, dans la veine de la nouvelle vague. Ce premier numéro de Saga poche ravira les fans de l’auteur mais il aura probablement toujours du mal à convaincre les néophytes ou les réfractaires. Choisissez votre camp et profitez (ou non) du grand délire !